Zoom sur le carême et ses pilliers…

Mercredi, avec la célébration des Cendres, nous sommes entrés en carême, période de quarante jours qui précède Pâques. Ce temps de préparation est également un temps de conversion intérieure où le chrétien, par la pratique du jeûne, de la prière et de la charité, est appelé à revenir vers Dieu et à s’ouvrir aux autres. Zoom sur le carême,  ses origines et comment le pratiquer aujourd’hui…

Le carême 2024 commence le mercredi 14 février et se termine le  jeudi 28 mars 2024

Quel est le sens du carême ?
Le carême est une période très importante pour les chrétiens car il les prépare à la fête de Pâques. Son appellation vient du latin quadragesima, qui veut dire « quarantième ». Le carême commence donc le quarantième jour avant Pâques, soit le mercredi des Cendres, et dure logiquement quarante jours. Les dimanches et la mi-carême ne sont généralement pas comptés dans cette quarantaine.

Symbolique du nombre 40
Pour les chrétiens, cette période rappelle les 40 jours passés par Jésus au désert, au début de son ministère. Mais le nombre 40 est très souvent repris dans la Bible. Par exemple, le Déluge s’est déroulé en 40 jours ; Moïse a passé 40 jours et 40 nuits sur la montagne, dans la présence de Dieu qui lui a révélé les Tables de la Loi et la Torah. Il réfère aussi au nombre d’années passées par les Hébreux dans le Sinaï, à la sortie d’Égypte.

Enfin, il recouvre plusieurs symboliques. Par exemple, dans le cas de la traversée du désert, « quarante » symbolise ici une génération entière qui se renouvelle et atteint la terre promise par Dieu, délestée des péchés de la génération précédente. Il représente également le temps passé, pour l’enfant, dans le ventre maternel.

Le carême, ou quarante jours pour se convertir
De ce fait, le carême peut être considéré comme un temps de maturation et de préparation vers une conversion, vers l’avènement d’un renouveau. C’est tout le sens de la période du carême : se préparer à la fête de Pâques, qui célèbre la résurrection de Jésus. Comme lui, nous sommes aussi appelés à « ressusciter » et à renouveler notre foi.

Le carême, un temps de pénitence
Le mot carême est souvent interprété comme un temps de privations ; ce qui fut le cas longtemps dans l’Église. Par exemple, encore au XIVe siècle, les pénitents étaient même écartés de la communauté et se privaient très rudement. Aujourd’hui, l’Église catholique préfère l’envisager sous l’angle de « la rencontre » et « du cœur à cœur » de l’homme avec son Seigneur.

Pour qu’il devienne « juste », la tradition propose au croyant trois outils : l’aumône, la prière et le jeûne. C’est une posture qui invite le croyant à réviser ses priorités dans une dynamique de décentrement et de retour à Dieu.

Néanmoins, l’Église n’impose aucun modèle. Le temps du carême est, pour le chrétien, un chemin d’engagement personnel. Chacun est libre de choisir comment vivre cette période et d’utiliser les moyens qui lui permettent de revenir à l’essentiel, c’est-à-dire de laisser tomber le superflu et de revitaliser sa relation à Dieu.

Le déroulement du carême
Le carême se déroule donc sur quarante jours et comprend quatre temps liturgiques importants : le mercredi des cendres (début), la mi-carême, les Rameaux et la Semaine sainte. Pendant toute la durée de ce temps liturgique, les ornements des prêtres sont de couleur violette.

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