800 ans après la crèche a toujours la cote !

C’est à st François d’Assise que l’on doit l’invention de la première crèche vivante de l’histoire chrétienne. 

Décembre 1223 : quelques jours avant Noël, François se retire dans un ermitage à Greccio, à une centaine de kilomètres de Rome, en Italie. “En souvenir d’une veillée de Noël passée à Bethléem quelques années auparavant, il a l’idée de mettre en scène la naissance de Jésus.” 

Il demande alors au seigneur de Greccio, Giovanni Velita, de pouvoir célébrer Noël dans une grotte située non loin : « Je voudrais représenter l’enfant né à Bethléem, et en quelque sorte voir avec les yeux du corps les difficultés où il s’est trouvé par le manque de choses nécessaires à un nouveau-né, comment il était couché dans une crèche et comment il gisait sur la paille entre le bœuf et l’âne. ». Afin de répondre à son souhait, des animaux vivants sont amenés dans la grotte, ainsi que de la paille et une mangeoire. 

Le 24 décembre, une foule se presse dans la grotte de Greccio où la mangeoire servira d’autel pour la messe de minuit. La légende raconte qu’au plus fort de la célébration, dans la lueur des torches, Giovanni Velita eut une vision : dans la crèche, il vit apparaître un nouveau-né que François souleva et prit dans ses bras tendrement. 

Creche de la Nativite. Crédit Photo Godong

800 ans plus tard, la crèche a toujours la cote !

En effet, selon un récent sondage, 41% des Français installent une crèche dans leur foyer pendant l’Avent.

S’il n’y a pas de crèche, ce n’est pas Noël, nous confie Anne, mère de 3 enfants de 9, 6 et 3 ans. On passe du temps à  fabriquer une crèche tous ensemble , avec des papiers, du carton, de la peinture. Ensuite, à tour de rôle, chaque enfant fait avancer les moutons, les bergers…  C’est ainsi que la crèche évolue durant tout le temps de l’Avent, on raconte l’histoire de chaque personnage, ce qui nous nous permet d’échanger en famille, de répondre à leurs questions et de prier devant la crèche en famille. Une façon de préparer la venue de Jésus, le jour de Noël.

L’invitation du Saint Père 

La crèche doit éveiller en chacun « un désir de silence et de prière », et être une pause dans sa « vie quotidienne souvent trépidante ».  Le silence pour écouter le message que donne Dieu depuis sa mangeoire, et la prière pour exprimer « l’étonnement reconnaissant, la tendresse, peut-être les larmes » que la crèche suscite.
  

800 ans et indulgence plénière

Les fidèles allant visiter les églises tenues par les familles franciscaines dans le monde entier et s’arrêtant devant les crèches qui y ont été montées pourront obtenir l’indulgence plénière. Cette démarche est possible du 8 décembre 2023, fête de l’Immaculée Conception, au 2 février 2024, fête de la Présentation au temple de Jésus. En plus de ce recueillement devant une crèche « franciscaine », l’indulgence est concédée par l’Église à trois conditions : recevoir le sacrement de pénitence, recevoir la communion eucharistique et prier aux intentions portées par le Pape.