Chantier du CIM : un paroissien témoigne

François Dumont, aujourd’hui trésorier de la paroisse Notre-Dame de Pentecôte, raconte comment le projet du “CIM” s’est mis en place. 

Depuis combien de temps la paroisse réfléchit elle à ces travaux ? 
C’est une histoire qui a commencé il y a environ 15 ans. Notre église du Cœur Immaculé de Marie souffrait déjà depuis plusieurs années : les bétons vieillissants sont très endommagés, la charpente au-dessus du chœur est mal adaptée et a tendance à écarter les murs, la lourdeur des tuiles mal fixées constitue, à chaque tempête, une menace pour le voisinage car de nombreuses tuiles se détachent et risquent de tomber sur les voitures de la rue de Cagny, voire sur les passants. Enfin la loi du 11 février 2005 nous oblige à rendre l’église accessible aux personnes à mobilité réduite. Les trop nombreuses marches très raides empêchent les pompes funèbres ou les personnes âgées ou en fauteuil de se rendre dans l’église. Force est de constater que nous ne pouvons plus accueillir tous les chrétiens dans notre église et accomplir notre mission d’annoncer le Christ à tous.
Des travaux ont donc été réalisés, comme, en 2013 la pose d’équerres de renfort sur les murs du chœur, sous la charpente. Et un rapport d’experts rassurait sur la stabilité de la structure de l’église. Dès lors, la question de détruire ou d’améliorer l’église du Cœur Immaculé de Marie s’est posée. Une démolition coûtant aussi cher que des travaux, l’assemblée paroissiale a accepté l’idée d’une rénovation. Mais le projet mettra 10 ans à aboutir.

Pourquoi entreprendre de tels travaux ? Quel est le projet pastoral de la paroisse Notre-Dame de Pentecôte ? 
L’église du Cœur Immaculé de Marie est située dans un quartier en pleine expansion dont une partie de la population connaît des conditions de vie précaires. Nous touchons vraiment les périphéries dont parlait le pape François : « L’Eglise est appelée à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries, pas seulement géographiques, mais également celles de l’existence. » Or aujourd’hui nous ne pouvons plus accueillir comme nous souhaiterions le faire. La salle paroissiale de la rue du Maréchal de Castries ayant été vendue pour financer une partie de ce projet, nous n’avons plus de salle pour accueillir les enfants, les jeunes ou les paroissiens. Nous ne pouvons plus matériellement accomplir notre mission d’accueil et d’annonce du Christ de façon satisfaisante.
Le projet pour la paroisse est de faire de l’église du Cœur Immaculé de Marie « le cœur du quartier et un grand lieu de vie chrétienne » comme le dit le père Vincent Jeon, curé de notre paroisse. Les travaux permettront d’accueillir à nouveau les fidèles, et en particulier les personnes à mobilité réduite, lors de célébrations, de réunions ou pour des obsèques. L’aménagement du sous-sol de l’église prévoit une grande salle pour accueillir des rassemblements : enfants et leurs parents pour le catéchisme, jeunes des aumôneries, chrétiens pour des temps de formation, les paroissiens pour des temps fraternels et conviviaux, etc. Ce que nous ne pouvons plus faire aujourd’hui faute de place. Nous voulons être une Eglise accueillante qui soit facteur d’intégration. La grande salle du sous-sol de presque 500 m2 – chose très rare dans Amiens –, pourra être mise à la disposition de divers rassemblements diocésains.
Ce projet paroissial, priorité diocésaine est donc porté par le diocèse.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ? 
Les changements d’évêque, d’économe diocésain ou encore la période de confinement ont ralenti le projet. Car un projet d’une aussi grande ampleur mobilise de nombreuses personnes. Alors il a fallu expliquer, argumenter, convaincre, recommencer, affiner : ces difficultés nous ont permis d’avancer et de construire un projet cohérent. L’actuel sous-sol dispose d’un autel en marbre installé et consacré en 1936, d’où cet autre projet : remonter cet autel pour le placer dans le chœur de l’église.

Comment les paroissiens s’investissent ils dans le projet ? 
Toutes les propositions d’aménagement, les plans de départ ont été portés à la connaissance des paroissiens en assemblée paroissiale. Fin juin, une équipe s’est mobilisée pour vider le sous-sol de l’église afin que les travaux puissent commencer rapidement.
Aujourd’hui, en attendant la fin des travaux, le dimanche, nous nous retrouvons à la messe de 10h30 dans l’église Saint-Acheul, ou à l’église Sainte-Anne le samedi soir.

Quand aura lieu l’inauguration ? 
Nous aimerions beaucoup pouvoir inaugurer l’église en mai 2024 et ainsi, fêter les 90 ans de la pose de la première pierre de la crypte qui a eu lieu le 24 mai 1934 ! Nous sommes confiants !

Le budget : 

C’est un chantier qui s’élève à 1,6 millions d’€. Une somme conséquente. La paroisse Notre-Dame de Pentecôte a vendu un bien immobilier pour contribuer au projet : 400 000€ ont été trouvé. Nous comptons sur les dons des chrétiens, des amoureux de cette église ou du patrimoine religieux pour financer le projet. Chacun peut donner en fonction de ses moyens. Un don permet de financer une partie de la toiture, la cuisine pour accueillir etc. Chaque don compte. Vous aussi, soutenez ce projet missionnaire, faite un don !