Un dimanche des Pauvres?

Telle est l’initiative proposée par le Saint-Père en ce 33ème dimanche du temps ordinaire, et ce n’est pas simplement un encouragement donné à tous les mouvements caritatifs, mais un appel à la conversion de chacun.

Jésus dans son Evangile ne cesse de nous redire que la Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres et aussi par les pauvres.

Dieu n’oublie aucun de ses enfants c’est ce que nous rappelle le pape François dans ce commentaire du psaume 33 : « Un pauvre crie : le Seigneur entend. » (verset 7).

La réponse de Dieu au pauvre est toujours une intervention de salut pour soigner les blessures de l’âme et du corps, pour rétablir la justice et pour aider à reprendre une vie digne. La réponse de Dieu est aussi un appel pour que quiconque croit en lui puisse faire de même dans les limites de la condition humaine.

La journée Mondiale des Pauvres se veut une modeste réponse de toute l’Eglise, dispersée de par le monde, adressée aux pauvres de toutes sortes et de tous lieux, afin que nul ne croit que son cri s’est perdu dans le vide. Il s’agit sans doute d’une goutte d’eau dans l’océan de la pauvreté. Elle peut être cependant comme un signe partagé par tous ceux qui sont dans le besoin, afin qu’ils ressentent la présence active d’un frère et d’une sœur.

On ne répond pas aux besoins des pauvres par procuration, mais en écoutant leur cri et en s’engageant personnellement.

La sollicitude des croyants ne peut pas se résumer à une assistance – même si elle est nécessaire et providentielle dans un premier temps – mais appelle cette « attention aimante » (Exhortation Apostolique Evangelii gaudium, 199) qui honore l’autre en tant que personne et recherche son bien » (Message du 13 juin 2018)

Dans la mise en œuvre de notre synode diocésain,  « cette attention aimante » est l’une des attitudes essentielles qu’il nous faudra cultiver pour vivre une fraternité missionnaire.

Et peut-être pourrions-nous nous y mettre au plus vite ?

Bertrand Ledieu

Pourquoi la Journée Mondiale des Pauvres?

Le pape François nous répond:

« A la lumière du « Jubilé des personnes socialement exclues », alors que dans toutes les cathédrales et dans les sanctuaires du monde les Portes de la Miséricorde se fermaient, j’ai eu l’intuition que, comme dernier signe concret de cette Année Sainte extraordinaire, on devait célébrer dans toute l’Eglise, le XXXIII ème Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres.

Ce sera la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres et qui nous jugera sur les oeuvres de miséricorde (cf. Mt 25, 31-46).

Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au coeur de l’Evangile et sur le fait que, tant que Lazare git à la porte de notre maison (cf. Lc 16, 19-21), il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale. »

Pour lire le dossier « Journée mondiale des pauvres et Dimanche du Secours Catholique » , avec les projets de la diaconie en Somme et regarder les témoignages, cliquer sur le lien