« Par la confiance, la source de la grâce déborde dans nos vies. »

Le pape François vient d’exhorter toute l’Eglise à se mettre à l’écoute du message de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

C’est un message de confiance plus actuel que jamais en ce temps troublé pour l’Eglise et le monde. Le Pape affirme : « par la confiance, la source de la grâce déborde dans nos vies. »

En ce mois missionnaire, ce message résonne comme une certitude et comme un envoi en mission.

Devant un constat d’impuissance qui semble en décourager beaucoup, la grâce se révèle la plus forte. L’intuition de Thérèse est que le regard sur le Christ la décentre d’elle-même et lui donne de s’appuyer sur le Christ : Jésus ne demande pas de grandes actions mais seulement l’abandon et la reconnaissance. « L’attitude la plus appropriée est donc de mettre la confiance du cœur hors de soi-même et de la mettre en la miséricorde infinie d’ un Dieu qui aime sans limites et qui a tout donné sur la croix de Jésus Christ. »

L’acte d’amour “Jésus, je t’aime”, continuellement vécu par Thérèse comme une respiration, est la clé de sa lecture de l’Évangile. Elle se plonge avec cet amour dans tous les mystères de la vie du Christ, dont elle devient contemporaine, habitant l’Évangile avec Marie et Joseph, Marie Madeleine et les Apôtres. Avec eux, elle pénètre dans les profondeurs de l’amour du Cœur de Jésus.

Thérèse a vécu la foi la plus forte et la plus certaine dans l’obscurité de la nuit et même dans l’obscurité du Calvaire. Son témoignage a atteint son apogée dans la dernière période de sa vie, dans sa grande « épreuve contre la foi »…

Dans la foi, elle vit intensément une confiance illimitée en la miséricorde infinie de Dieu : « Une confiance qui doit nous conduire à l’amour »

La transformation qui s’est produite en elle lui a permis de passer d’un fervent désir du Ciel à un désir ardent et continu du bien de tous, culminant dans le rêve de poursuivre au Ciel sa mission d’aimer Jésus et de le faire aimer. En ce sens, elle écrit dans une de ses dernières lettres : « Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Église et les âmes ». Et à cette même période, elle dit plus directement : « Mon Ciel se passera sur la terre jusqu’à la fin du mondeOui, je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre ».

Thérèse exprimait ainsi sa réponse la plus convaincue au don unique que le Seigneur lui faisait, à cette lumière surprenante que Dieu lui déversait. De cette façon, elle arrivait à sa dernière synthèse personnelle de l’Évangile, qui partait de la pleine confiance pour atteindre son point culminant dans le don total aux autres.

La confiance que Thérèse promeut ne doit pas être comprise seulement par rapport à la sanctification et au salut personnels. Elle a un sens intégral qui embrasse la totalité de l’existence concrète et s’applique à toute notre vie où nous sommes souvent envahis par les peurs, par le désir de sécurité humaine, par le besoin de tout contrôler. C’est là qu’apparaît l’invitation à un saint “abandon”.

Chère sainte Thérèse,l’Église a besoin de faire resplendir la couleur, le parfum, la joie de l’Évangile. Envoie-nous tes roses.Aide-nous à avoir toujours confiance, comme tu l’as fait, dans le grand amour que Dieu a pour nous, afin que nous puissions imiter chaque jour ta petite voie de sainteté.Amen.

Exhortation sur sainte Thérèse de Lisieux, la grâce de la confiance
L’exhortation apostolique consacrée à sainte Thérèse de Lisieux intitulée «C’est la confiance» est parue dimanche 15 octobre, à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de la sainte normande, mais aussi du centenaire de sa béatification. En 27 pages en français, le Pape ausculte le génie spirituel et théologique de Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face.
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