Partage de la Parole de Dieu du Dimanche 5 septembre avec les FMP

Partage de la Parole Dimanche 5 septembre 2021
23ème Dimanche Ordinaire

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (7, 31-37)

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »

Commentaire :

Ce texte est inséré chez St Marc, entre le récit de la guérison de la fille de la Cananéenne et la deuxième multiplication des pains en faveur de ceux qui sont « venus de loin »(8,3), c’est-à-dire ceux qui sont du monde païen. La guérison du « sourd -bègue » fait intermède toujours en terre païenne. Il y a ressemblance avec la guérison d’un aveugle à Bethsaïde (8, 22-26), deux récits propres à Marc. Ils font échos à l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe 35, 5-6 « Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. »

Le miracle de Jésus ici insiste sur les « oreilles ouvertes » (auparavant fermées) et la « langue déliée », donc la parole libérée.

La méthode de Jésus est ici inattendue, ressemblant à celle des guérisseurs de l’antiquité : Il « jette » ses doigts dans les oreilles du sourd, « crache » sa salive et touche la langue du « bègue » et « gémit » ! Ne suffisait-il pas qu’il impose les mains comme on lui suggère (7, 32) ? Il y a cette parole significative : « Effata ! » qui oblige le souffle de Jésus à sortir vers le « sourd-bègue », traduite par « Ouvre-toi ! » Parole reprise dans le rite pré-baptismal des catéchumènes « rite de l’Effatah », après la transmission du symbole de la Foi. Le célébrant touche les oreilles et la bouche du catéchumène en disant : « Effatah, ouvre-toi, afin que tu proclames la foi que tu as entendue pour la louange et la gloire de Dieu. »

La recommandation de Jésus qui demande de garder secret l’événement nous étonne ! Comme s’il ne devait pas gêner la proclamation première de l’Evangile du Royaume, les guérisons n’en étant que les signes de son accomplissement et non l’objet à rechercher avant tout.

Questions:

1. Qu’est-ce qui m’étonne dans le texte, sur quoi je m’arrête ?

2. Si je me mets à la place du sourd-bègue, comment je reçois les gestes de Jésus, ses doigts dans mes oreilles et sa salive sur ma langue ?

3. « Effata, ouvre-toi !» Suis-je témoin autour de moi et peut-être pour moi d’une ouverture d’esprit et de foi, d’une libération de la Parole pour témoigner et rendre compte de sa foi ?

4. La recommandation de Jésus au silence ! Quels événements heureux m’ont appris une certaine retenue provisoire pour rester dans la louange au Père ou au Christ.

5. Qu’est-ce que je retiens de cet évangile pour moi à vivre aujourd’hui ?

 

Commentaire préparé par l’abbé Jean-Louis Brunel

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