Partage de la Parole de Dieu du Dimanche 3 octobre avec les FMP

Dimanche 3 octobre 2021
27ème dimanche du temps ordinaire

Mc 10,  2-12

Évangile

En ce temps-là,
    des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
    Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
    Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
    Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
    Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
    À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
    il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
    Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
    De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
    Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
    Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

 

Commentaire 

Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! 

En amont du récit, l’évangéliste Marc nous apprend que Jésus se rend en Judée après avoir sillonné la Galilée de long en large. Dès lors s’amorce la montée vers Jérusalem qui obéit au plan de Dieu.  

Ce n’est pas la première fois que des pharisiens viennent à la rencontre du Nazaréen. Ils sont curieux de cet individu qui attire tant de marginaux, de méprisés, de malades et qui enseigne les foules. Les prétextes pour l’interroger sont nombreux : le sabbat (2,24 ; 3,6), le repas pris avec des mains impures (7,2.5), l’adultère (7,22), obtenir un signe venant du ciel (8,11).  

Fins connaisseurs de la Torah, les pharisiens sont scrupuleusement attachés à la Loi de Moïse et à son application dans la vie courante. Des Ecritures, ils en tirent leurs propres interprétations et sont soucieux de l’ordre moral. 

Le dialogue s’ouvre – telle une joute oratoire – sur la question suivante : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? ». Soulignons qu’à cette époque, la condition de la femme consiste à occuper une place au foyer et de se soumettre à son mari. Les pharisiens visent à mettre Jésus en échec et à trouver un motif de condamnation.  

Or, sur cette question, la relation conjugale peut-elle se limiter à des règles? Où l’amour est-il passé ? A-t-il existé ? A-t-il radicalement disparu ? Quelle en est la cause ? Jésus renvoie les pharisiens à leurs propres contradictions : « en raison de la dureté de vos cœurs ».  

De fait, la question est à aborder sous un autre angle de vue. Jésus en vient à source de l’amour et au commencement de la création : Dieu qui a créé l’homme et la femme à son image par amour pour les unir comme un seul être. Par conséquent, il est de la responsabilité humaine de ne pas briser l’alliance éminemment désirée par le Créateur. Le mariage prend un caractère indissoluble sous la protection et le regard de Dieu. La Loi de Moïse n’est pas rejetée : elle renvoie à la Loi de l’amour qui doit primer dans l’existence humaine. 

Durs d’oreille, les disciples interrogent leur Maître sur cette question. Si le droit juif attribue à tout homme un droit de répudiation de sa femme, le droit romain autorise toute épouse de prendre l’initiative de la rupture. Dans les deux cas, l’auteur commet un adultère.  

Le passage qui suit est éloquent sur le rejet de la relation. En effet, des enfants s’approchent de Jésus, au point que les disciples les refoulent. Au fond, qu’est-ce qui explique ce geste ? Peut-être veulent-ils garder Jésus pour eux seuls ou le protéger des mouvements de foule ? Pourquoi Jésus se fâche-t-il ainsi ? 

 

Questions 

 

  1. D’emblée, qu’est-ce qui retient mon attention?
  2. Le récit regorge de mots sur le thème de la séparation et de la rupture. Puis-je les lister ? D’autres mots peuvent être regroupés sous le thème de la relation et du rapport à l’individu, à son corps. Même question. Appliqués à Dieu, que me font-ils entendre de ma relation avec notre Père Créateur ? Et de ma vocation chrétienne ?
  3. Qu’est-ce que je découvre du visage de Jésus ?
  4. Comment puis-je définir le « royaume de Dieu » d’après ce récit ? Que reflète-t-il ? Est-ce qu’il m’attire ?
  5. Quelle bénédiction ai-je envie de demander à notre Père Créateur, à Jésus ou à l’Esprit saint ?

Commentaire préparé par Christine IRDEL
Responsable de l’Ecole diocésaine pour servir l’Evangélisation

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