La Toussaint, fête de Joie et d’Espérance !

« Des saints ont traversé notre histoire » rappelle Mgr Leborgne : Réjouissons-nous !

Une « telle nuée de témoins » peut éclairer notre aujourd’hui. Nous arrive au quotidien l’écho de drames, de tensions, de crises…qui n’épargnent pas l’Eglise elle-même. Avec elle, osons annoncer le projet de Dieu pour nous : « Soyez saints parce que moi, Dieu, je suis Saint » et « cela nous est rendu possible parce que le Ressusscité partage sa Vie puissante avec nos vies fragiles » Pape François

Nous venons de fêter l’étonnante personnalité de la Bienheureuse Soeur Marie de l’Incarnation, Madame Acarie, entrée au Carmel d’Amiens en 1614.

Très jeune, malgré son vif désir de vie religieuse, elle est marie par sa mère à 16 ans et aura 6 enfants. Mais son chemin reste marqué de la profonde consécration de son cœur au Christ. Elle assume, dans une obéissance de foi vive, le don d’elle-même dans ses différents états de vie, révélant ainsi sa très grande liberté spirituelle ! A travers les événements qu’elle n’avait pas prévus, sa foi joyeuse et active s’épanouit très tôt en une vie mystique intense. Sa vie conjugale et familiale traverse les crises des guerres de religion, l’engagement politique de son mari emprisonné et ruiné, et l’éducation de ses enfants. Elle trouve dans son union au Christ Pauvre et dans la vie d’oraison le secret d’une symbiose heureuse entre action et contemplation. Ainsi elle recevra de Thérèse d’Avila, l’inspiration d’introduire le Carmel en France.

Lorsqu’elle obtient du Roi le retour d’exil de son mari, la restitution de ses biens, son hôtel particulier est le centre d’une ferveur quasi monastique. Sa sagesse, son discernement en font une « maîtresse d’âme » très recherchée. De plus en plus attirée par la pauvreté du Christ, elle s’efface, parle peu, tel est le secret de son humilité. Et pourtant, dans Paris, le « Salon Acarie » devient un foyer spirituel important que fréquentent des spirituels éminents : Bérulle, Vincent de Paul, Benoît de Canfeld, François de Sales.

Devenue veuve, elle choisit d’entrer au Carmel d’Amiens, comme humble converse. Sa charité fraternelle, son don de discernements’expriment dans l’aide spirituelle où elle excelle. Elle accepte son transfert au carmel de Pontoise, en raison de sa santé. Elle y fait la joie de ses sœurs, mais son influence déborde largement son monastère. Sa réputation de sainteté éclate dès sa mort le 18 avril 1618.

Qu’elle veille sur notre Eglise en mission !

Les Carmélites