L’ascension…

L’Ascension

« L’Ascension du Seigneur » (du latin ascendere ; monter, s’élever), célèbre l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, c’est-à-dire la fin de sa présence visible sur terre ; elle préfigure notre vie dans l’Eternité. Son départ symbolise un nouveau mode de présence, à la fois tout intérieure, universelle et hors du temps, car le Christ reste présent dans les sacrements et tout particulièrement celui de l’Eucharistie. Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi.

Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, pendant les quarante jours qui ont suivi Pâques, le Christ ressuscité s’est plusieurs fois montré aux apôtres.

Puis, au cours d’un repas qu’Il prenait avec eux, le Christ leur a annoncé qu’ils allaient recevoir une force, « celle du Saint-Esprit  », qui viendrait sur eux. « Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre  », a-t-Il ajouté (Actes des Apôtres 1, 8).

Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : “Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous L’avez vu s’en aller vers le ciel” (Actes des Apôtres 1, 9-11).

L’évangéliste Luc précise quant à lui que les apôtres “retournèrent à Jérusalem, remplis de joie” (Luc 24,52).

Pâques, Ascension et Pentecôte : un triple évènement qui n’en fait qu’un !

La fête de l’Ascension complète celle de Pâques et prélude à la Pentecôte, célébrée dix jours plus tard. Comme elle se situe quarante jours après Pâques, cette fête tombe toujours un jeudi. Ce triple évènement (Résurrection Ascension Pentecôte) n’en fait en fait qu’un, même si nous les fêtons séparément pour nous donner plus de joie et pour nous permettre d’admirer ce mystère sous plusieurs aspects.

L’Ascension est moins un départ qui créerait une absence et un vide qu’une situation nouvelle : Jésus est invisible mais il n’est pas absent. Il est toujours présent, au contraire, mais d’une autre manière, présent là où deux ou trois sont réunis en son Nom, présent dans le pain et le vin de l’eucharistie, présent dans l’affamé nourri ou le malade visité, présent dans la liturgie communautaire comme dans la prière faite dans le secret de nos chambres.

L’Ascension n’est donc pas un départ si ce n’est au sens de « début ». A partir de ce triple évènement (Résurrection Ascension Pentecôte), nous vivons les temps nouveaux !

Cette fête de l’ascension nous rejoint tous au cœur, quelle que soit notre situation. Elle définit comme le point stratégique de toute vie chrétienne, qui est tendue entre le désir du ciel et le service des hommes.

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