Qu’est-ce que la diaconie?

Le Pape Benoît XVI en parle explicitement comme étant « le service de l’amour du prochain exercé d’une manière communautaire et ordonnée » (Deus Caritas Est,n°21)

Une communauté qui annonce doit aussi célèbrer et vivre ce qu’elle annonce et célèbre.

Dans les décrets synodaux, Monseigneur Leborgne a annoncé la création de la diaconie de la Somme ?

De quoi s’agit-il ?

En lavant les pieds des ses disciples, Jésus a mis le service au cœur de la vie de disciple.

Le Pape Benoît XVI en parle explicitement comme étant « le service de l’amour du prochain exercé d’une manière communautaire et ordonnée » (Deus Caritas Est,n°21)

Les Actes des Apôtres sont l’expression de la solidarité vécue entre les membres de l’Eglise et les plus démunis. Une mise en commun des biens permettait de venir en aide à ceux qui étaient frappés par le malheur. C’est notamment pour assurer ce service – qui était étroitement articulé à la vie cultuelle de la communauté – que le ministères des diacres a été institué.

Dans les premiers siècles de l’Eglise, l’attention aux plus fragiles concerne tous les membres de la communauté chrétienne. Mais par la suite, au fil des siècles, la participation des baptisés à la diaconie de l’Eglise a eu tendance à être déléguée à des acteurs spécialisés (congrégations, services d’Eglise…). Or, l’avenir de la foi et de l’Eglise passe par un retour de la diaconie au cœur de la vie chrétienne.

L’Eglise, Corps du Christ, se donne au monde par trois missions fondamentales : l’annonce de la parole (prédication) , la célébration des sacrements (liturgie) et le service de la charité (diaconie). Ces trois piliers de la vie chrétienne sont inséparables. Une communauté qui annonce doit aussi célèbrer et vivre ce qu’elle annonce et célèbre.

La « diaconie » est une invitation à vivre des relations différentes à la suite de Jésus, où chacun se lie véritablement à ses frères et sœurs et se met au service de tous. Par conséquent, la « diaconie » c’est « convertir » toutes nos relations – proches et lointaines – à la lumière de l’Evangile , y compris avec ceux qui ne partagent pas notre foi.

Cependant, cette conversion de nos rapports humains doit d’abord se vérifier avec les plus vulnérables de notre société , sans lesquels nous ne pouvons accueillir pleinement la Bonne Nouvelle : les pauvres et les souffrants ont en effet un trésor à partager, en particulier à l’Eglise qu’ils sont appelés à évangéliser. La communauté chrétienne ne pourrait donc pas grandir sans leur donner une place de choix dans sa prière et dans sa vie.

Enfin, la diaconie de l’Eglise est appelée à se faire publique et politique.

En se montrant particulièrement sensible aux plus faibles, en luttant à leurs côtés pour une société plus juste, les chrétiens peuvent jouer un rôle de veille et de mobilisation particulièrement nécessaire face aux logiques dominantes du monde. C’est aussi un enjeu pour collaborer avec celles et ceux qui n’appartiennent pas à l’Eglise. En tant qu’elle est au service de la fraternité entre tous, la diaconie concerne en effet la société dans son ensemble.