Temps de mémoire et de prière pour les victimes de violence et d’agressions sexuelles au sein de l’Église

La journée annuelle de mémoire et de prière, voulue par les évêques de France à l’issue de l’Assemblée plénière de mars 2021, prend désormais place dans le calendrier liturgique de façon pérenne, le troisième vendredi de Carême. Elle répond à l’invitation du pape François à vivre une journée de prière pour les personnes victimes de violences sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église.

©Florine Müller - Statue installée dans la chapelle dédiée aux victimes d'abus sexuels dans l'Église par Mgr Le Stang le 20 mars 2022

Mais que veut dire faire mémoire? 

Faire mémoire, c’est se souvenir, pas seulement se rappeler le passé mais le rendre présent. Dans la Bible, la mémoire joue un rôle important dans l’histoire de l’Alliance entre Dieu et Israël. Mais lorsque j’interroge une personne victime, voici ce qu’elle me confie:

« Pour moi, faire mémoire, ce n’est pas nécessairement prier … Faire mémoire, c’est ne pas fermer les yeux, ne pas oublier pour qu’ensemble nous puissions peut être un jour dire « plus jamais ». Faire mémoire, c’est reconnaître cette réalité et accepter de la regarder. C’est sortir de l’oubli, de la solitude, se souvenir avec notre raison et notre cœur. Faire mémoire, c’est être proche au-delà des belles paroles, rétablir un peu de dignité humaine. C’est permettre de sortir du silence qui tue en prenant soin de la personne qui souffre. C’est vivre et témoigner de l’Évangile du Christ. »

Temps de prière
Dimanche 10 mars
 16h15
Cathédrale Notre Dame d’Amiens

« Aujourd’hui nous avons à relever le défi en tant que peuple de Dieu d’assumer la douleur de nos frères blessés dans leur chair et dans leur esprit. L’appel de saint Paul à souffrir avec celui qui souffre est le meilleur remède contre toute volonté de continuer à reproduire entre nous les paroles de Caïn : « Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? » Pape François