Toussaint, communion des saints: être connectés à la vie!

Dorothée Charbonnel a perdu son époux Sylvain il y a 9 ans. En cette solennité de Toussaint, elle a accepté de nous livrer son témoignage. Du chagrin du deuil à la force de la foi: un récit résolument tourné vers l’espérance.

Dorothée et son petit-fils Edgar.

La Toussaint… Comment suis-je interpellée par cette fête qui nous concerne tous ? En effet, nous connaissons, de près ou de loin, des saintes et des saints qui ont su ajuster leur vie  pour vivre en amitié avec Dieu. Ce jour-là, ai-je le cœur en fête ? Je ne suis pas certaine de m’être déjà bien posée la question. Quand la mort nous a séparés de celui qu’on aime, celui avec qui on a vécu et fait des projets (qui se sont concrétisés ou pas), le mystère de la communion des saints prend une place particulière. Bien sûr, je ne puis dire si Sylvain, mon mari mort il y a 9 ans, est désormais un saint… Et son départ n’a pas été vraiment une fête. Je n’ai pas le moyen de m’assurer de sa présence au cours des évènements qui ont continué à  ponctuer ma vie depuis : choix, engagements, travail, pour moi et pour nos enfants devenus adultes, joies et souffrances…

Reste la prière, celle qui nous permet de continuer à vivre en une certaine union.

Reste la confiance entre conjoints, celle qui fait perdurer l’amour et qui va jusqu’au pardon, je l’espère.

Reste le témoignage d’une vie honnête, bien remplie et tournée vers les autres, celui à transmettre  notamment à notre petit-fils né il y a presque trois mois.

Reste l’Espérance, celle qui nous dit que « nos frères bien-aimés ont trouvé auprès de Dieu le véritable vie. » (Vatican II).

Bonne fête de la Toussaint !

Zoom sur la communion des saints

Croire à la communion des saints, c’est croire que ceux qui nous ont quittés continuent à veiller sur nous. Avant de mourir, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus le promettait à ses sœurs carmélites: «Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre» (Verba). C’est ce que le Bernin, grand architecte des papes, a voulu signifier dans l’immense colonnade de la place Saint-Pierre, dont les deux bras sont surmontés de 140 statues de saints: c’est toute l’Église triomphante qui accueille généreusement l’Église militante, nous, les pèlerins, signe de la communion des saints, signe d’unité dans le temps et dans l’espace.