Récit d’une vocation: Père Dominique Lamarre

Dimanche 30 avril, nous sommes invités à prier pour les vocations. Cette journée mondiale est proposée par l’Église catholique depuis 1964 et célébrée, depuis 1971, le 4ème dimanche de Pâques. C’est une journée de réflexion et de prière en réponse à l’invitation du Seigneur lui-même: « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Mt 9,38). L’occasion de nous rappeler que toute vie est vocation et que chaque baptisé est appelé à être un disciple-missionnaire! Tout au long de la semaine et jusqu’au dimanche 30 avril, nous vous proposons différents témoignages d’ hommes et de femmes de notre diocèse qui nous racontent leur vocation… A suivre sur Facebook et Instagram 

Témoignage du Père Dominique Lamarre, curé de Chaulnes et Rosières en Santerre

le Père Dominique Lamarre baptise Camille lors de la veillée pascale 2023

Comment avez-vous reçu l’appel à devenir prêtre?
A 12 ans, stimulé par le zèle du curé (qui a vécu presque 100 ans) du village de l’Eure, j’avais émis le désir de devenir prêtre (comme d’autres rêvaient d’être pompier, etc…). N’ayant pas eu la chance d’étudier au collège, je suis entré rapidement en vie professionnelle. Et c’est à 28 ans que l’appel du Seigneur est revenu. Par le biais d’un ami de jeunesse du même âge que moi qui venait d’intégrer une année propédeutique : à l’issue d’un pèlerinage d’une semaine en divers sanctuaires de France, il m’a simplement dit que la rentrée (dans la maison où il était depuis quelques mois) était fin Septembre !

J’ai pensé : puisque lui a entendu la voix l’invitant au service divin , peut-être que mes oreilles ne sont pas assez attentives. Aussi, poussé par un autre ami de ma génération qui m’avait remis le programme du Foyer de Charité de Poissy, je suis allé dans ce centre spirituel pour une retraite (les années précédentes, je me retirais une semaine à l’abbaye St-Wandrille). Et là le prédicateur m’a posé la question de la vocation. Titillé, j’ai imploré l’Esprit-Saint (que je connaissais peu bien qu’ayant flirté avec un groupe de prière charismatique : nous étions alors dans les débuts du Renouveau en Normandie) lors d’ un second séjour au même endroit. Et alors tout fut clair : il me fallait quitter mon travail (dans une cartonnerie), mes nombreuses activités associatives et sportives pour marcher résolument vers le sacerdoce.

Comment avez-vous discerné cet appel?
Le discernement s’est opéré pendant ces deux semaines vécues dans le silence et a été confirmé par le témoignage d’un chrétien (en compagnie duquel j’avais découvert les bénédictins de Seine-Maritime) qui m’a avoué qu’il priait depuis longtemps avec son épouse pour que je réponde positivement car il était persuadé que j’avais le « profil » sacerdotal ! Surtout, le curé du village (successeur du précédent) était mon guide spirituel dont les conseils furent toujours avisés.
Deux années préparatoires (philosophie surtout, apprentissage de l’oraison, etc…) au sein de la communauté Notre-Dame de la Sagesse ont permis un approfondissement : oui, c’est bien dans cette voie que j’accomplirai la volonté de Dieu. Les études de théologie à l’Université de Fribourg (Suisse) ont affermi ma formation et aiguisé mon souhait de servir l’Eglise au cœur d’une paroisse. Et ce fut le cas aussitôt après mon ordination presbytérale à Versailles le 25 Juin 1989.