Récit d’une vocation: Jean Baptiste Gning, futur prêtre

Dimanche 30 avril, nous sommes invités à prier pour les vocations. Cette journée mondiale est proposée par l’Église catholique depuis 1964 et célébrée, depuis 1971, le 4ème dimanche de Pâques. C’est une journée de réflexion et de prière en réponse à l’invitation du Seigneur lui-même: « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Mt 9,38). L’occasion de nous rappeler que toute vie est vocation et que chaque baptisé est appelé à être un disciple-missionnaire! Tout au long de la semaine et jusqu’au dimanche 30 avril, nous vous proposons différents témoignages d’ hommes et de femmes de notre diocèse qui nous racontent leur vocation… A suivre sur Facebook et Instagram 

Témoignage de Jean Baptiste Gning, diacre, qui sera ordonné prêtre dimanche 25 juin à la Cathédrale d’Amiens

Comment avez-vous reçu l’appel à devenir prêtre ?
Mes parents, comme Jean le Baptiste pour ses disciples, ont été les premiers à m’indiquer l’Agneau de Dieu en m’éduquant dans la foi. Ils m’ont donné le nom de Jean, ce prophète qui, comme Jérémie et Isaïe, a reçu l’appel dès avant sa naissance pour « marcher devant en présence du Seigneur » (Lc 1,16). J’ai entendu l’appel à devenir prêtre à travers plusieurs appels que je discerne comme présence de ce Dieu qui me précède.

C’est en répondant à un appel à servir la messe que j’ai, pour la première fois, senti naître en mon cœur le désir d’imiter le prêtre. Dès lors je ne cessai de répéter à mes parents et aux prêtres de la paroisse que je voulais être prêtre.

Quelques années plus tard, c’est toujours en répondant à un appel que j’ai rencontré la Congrégation de la Mission en Algérie. En étude à Boumerdes, Mgr Teissier qui venait d’acquérir pour les étudiants un nouveau lieu de culte, appela un étudiant sénégalais et moi-même à habiter ce lieu en attendant l’arrivée d’un prêtre. Ce sera une communauté lazariste qui viendra et qui, par cette rencontre que produit l’appel, me réconciliera avec ce désir d’enfant de servir le Seigneur et mes frères et soeurs comme prêtre. En vivant avec eux, associé au service des personnes en fragilité, j’ai été séduit par ce style de vie.

Un autre appel fut celui de Mgr Lagleize à servir le diocèse de Valence dans le secrétariat du synode ; expérience qui m’a fait redécouvrir et aimer l’Église au-delà de ses limites. Je prends conscience de ma joie de servir dans l’Église. C’est par ce dernier appel que le Seigneur m’a donné la force et la liberté de quitter mon travail en vue d’être prêtre. J’y discerne la patience de ce Dieu discret qui ne force personne, mais avec douceur et humilité appelle.

Après des années de formation, ponctuées par plusieurs appels à des étapes décisives, me voilà appelé à être ordonné prêtre. La vocation, l’appel de Dieu tel que je l’ai perçu, s’est manifesté par une multitude d’appels concrets qui ont rencontré en moi un désir profond d’engager ma liberté dans un chemin fécond et joyeux.