A la source de ma vocation… Rémi, époux et père de famille

Dimanche 30 avril, nous sommes invités à prier pour les vocations. Cette journée mondiale est proposée par l’Église catholique depuis 1964 et célébrée, depuis 1971, le 4ème dimanche de Pâques. C’est une journée de réflexion et de prière en réponse à l’invitation du Seigneur lui-même: « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson » (Mt 9,38). L’occasion de nous rappeler que toute vie est vocation et que chaque baptisé est appelé à être un disciple-missionnaire! Tout au long de la semaine et jusqu’au dimanche 30 avril, nous vous proposons différents témoignages d’ hommes et de femmes de notre diocèse qui nous racontent leur vocation… A suivre sur Facebook et Instagram 

Témoignage de Rémi Sprit, père de famille

Le discernement de vocation est un évènement immanquable dans toute histoire sacrée de baptisé qui a rencontré Jésus.

Pour ma part, mon discernement s’enracine dans mon histoire : élevé dans une famille pratiquante, j’ai choisi adolescent de creuser mon sillon seul en demandant à préparer ma Confirmation. C’est alors que ce sont enchaînées de nombreuses rencontres : animateurs en pastorale, amis et prêtres. La plus marquante de celle-ci fut ma rencontre avec Jésus lui-même lors d’un temps d’adoration au cours d’une retraite de confirmation. Je me souviens encore le lieu, la manière dont j’étais installé, l’aménagement de la chapelle, le moment… bref, ce fut un moment marquant où j’ai senti mon cœur brûler et j’ai compris, mystérieusement, que Jésus était là. Alors j’ai, ce jour là, promis au Seigneur de le servir chaque jour de ma vie. Je lui ai ouvert la porte de mon cœur.

Dès lors, le chemin de discernement vocationnel s’étendait devant moi. Tout était possible. Un ami prêtre a beaucoup échangé avec moi, dans l’amitié, et m’a orienté vers une communauté religieuse. J’ai cheminé avec cette communauté pendant mes vacances durant plusieurs années. Mais les doutes, les questions subsistaient. J’ai pris un peu le large pour découvrir autre chose. Ce n’est pas facile de lâcher ce que l’on connaît et ceux que l’on apprécie. Le discernement n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a des hauts et des bas. Il faut savoir que suivre Jésus peut être déroutant !

Un nouvel accompagnateur m’a aidé à me poser les bonnes questions. Et je me suis ouvert à toute autre vocation. J’ai rencontré celle qui serait mon épouse. Elle eut alors la sagesse de m’inviter à commencer par être amis. Au fil de nos rencontres, une chose m’est apparue: la perspective de m’engager dans le mariage avec elle me laissait le cœur en paix et dans une joie simple, profonde. C’est pour moi une clef dans le discernement vocationnel : la paix du cœur. C’est ainsi qu’aujourd’hui, je sers le Christ en étant époux et père, au cœur de notre famille, petite Eglise domestique !