Edito : Kerygma !

Kerygma !

Le Seigneur Jésus a donné sa vie pour toi, Il est mort sur la croix pour te libérer du mal, de la désespérance, de l’égoïsme. Il a donné sa vie pour que tu puisses et que tu désires de tout ton cœur de toute ton âme et de toute ta force entrer dans l’amour du Père. Ressuscité, il est là par son Esprit, avec toi, tous les jours de ta vie. Le kérygme, cette expression sans artifice, décapante, de la foi chrétienne, s’appuie sur les événements que nous allons vivre ces 4 jours prochains.
Le kérygme, cette expression, transmise de disciples en disciples, change la vie de milliards d’individus depuis 2000 ans. Nous avons vécu pour certains d’entre nous le rassemblement Kérygma, et/ou l’assemblée diocésaine. C’était l’occasion de partager ce qui, au-delà du dogme et de nos connaissances catéchétiques, nous habite. De mettre en mots l’ expression personnelle de notre foi. Nous avons compris l’importance de remettre la transmission de cette expression au centre de toutes nos activités pastorales.
Nous voici donc à ce moment charnière où en même temps le mémorial de la Passion et de la Résurrection du Seigneur nourrit notre foi et où celle-ci nous permet d’y participer.
Jeudi, la charité en actes. : Jésus, notre Seigneur, Dieu fait homme, se fait le plus petit. Il lave les pieds. Il emmène l’eau sale loin du corps des apôtres. Dans ce mémorial du jeudi Saint, c’est nos péchés qu’il vient laver, en osant aller au plus bas de notre humanité.
Vendredi, la Croix : la miséricorde à toujours un prix… Le pardon, le retour à notre condition de fils et filles aimés de Dieu a un prix : sa vie. Don ultime.
Samedi, le silence. Nous sommes comme des enfants, envoyés dans leur chambre pour prendre conscience de ce qu’ils ont fait. Et nous implorons : « Tu ne peux m’abandonner à la mort… » Ps15, 10
Dimanche : la joie de la résurrection ! La lumière du matin, un jour nouveau se lève… Nous voici promis au rétablissement de notre dignité, de notre condition de fils et fille de Dieu à travers notre humanité. Nous voici promis à la vie avec Dieu sans fin.
Qu’en sera-t-il dans les jours et les mois qui suivront de notre façon de témoigner de cette folie de Dieu pour chacun d’entre nous ?
Réussirons nous à mieux aimer notre prochain ? La personne que nous rencontrons fortuitement, ou encore la personne isolée que nous connaissons ?
Comment utiliserons nous toutes les ressources de notre paroisse ou de notre diocèse ? Quelle audace nous habitera ? Nous laisserons nous voler la Joie de l’évangile par la désespérance de ce monde, ou au contraire, serons-nous dans la joie, une joie immense ? Une joie créatrice et féconde, nourris de la proximité et de la fraternité avec le Seigneur et avec nos frères ?
« Tant de gens ont besoin de notre proximité, tant de gens abandonnés. Moi aussi j’ai besoin que Jésus me caresse » disait dimanche dernier le Pape François.
Laissons nous caresser par Jésus cette semaine, partageons la caresse de Jésus. De tendresse reçue en tendresse partagée, le royaume de Dieu se rend visible.
Joyeuse fête de Pâques !

Hubert Brandicourt
Diacre permanent