Chemin de conversion #7: Nicolas, 29 ans, catéchumène

Carême, baptême et… catéchumène.

Le Carême est, pour tous les baptisés, un temps de conversion qui prépare à la grande fête pascale. Le carême c’est aussi le temps de la préparation ultime des catéchumènes. A quelques jours de son baptême, Nicolas, 29 ans, nous en dit un peu plus sur son parcours!

Nicolas peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?
Je suis le mari d’Anaïs et le papa d’une petite Eglantine qui partagent respectivement ma vie depuis 5 et 2 ans pour mon plus grand bonheur. J’ai dans ma vie professionnelle la chance d’exercer le métier de masseur kinésithérapeute depuis bientôt 9 ans. Comme beaucoup de personnes actives, il n’est pas toujours évident de faire coïncider ces deux faces d’une même pièce et il est important de trouver des équilibres dans la vie professionnelle ou personnelle dans des activités variées qu’elles soient sportives, spirituelles ou les deux en même temps. Je m’estime être chanceux d’avoir grandi dans une famille dans laquelle cohabitent plusieurs courants religieux et philosophiques, ce qui m’a permis de faire mon cheminement spirituel sans jugement et en prenant mon temps.

Pourquoi as-tu souhaité recevoir le baptême ?
Le souhait de me faire baptiser n’est pas venu d’un seul coup mais c’est plutôt un long et lent cheminement au travers de rencontres, discussions, lectures mais surtout un questionnement sur des sujets comme la philosophie, les sciences et la sociologie de nos sociétés occidentales. Je sais bien que c’est une réponse pour le moins floue mais disons que des questions appellent souvent d’autres questions qui souvent n’ont pas de réponses ou du moins pas celles que l’on attend. Puis vient le moment où se pose LA question de la foi. J’ai été tenté à ce moment-là (comme à de nombreux autres) de « boucher » le gouffre de mon ignorance en me réfugiant tantôt dans mes certitudes tantôt derrière des notions et des mots qui ont eu du mal à faire sens, du moins dans certaines périodes de ma vie. Puis après différents événements (joyeux ou non), des discutions, des paroles, des textes, des mots font sens et résonnent alors différemment ! J’ai découvert qu’il fallait être humble devant ce trésor mais aussi ce mystère qu’est la foi! Il faut accepter de ne pas tout savoir mais se laisser surprendre et s’émerveiller par la fraternité, la générosité qui en découlent.

Comment te prépares tu à recevoir ce sacrement et que représente-t-il pour toi ?
Je voudrais pouvoir dire que j’ai profité pleinement du carême pour me préparer à ce sacrement mais malheureusement ce n’est pas le cas. Comme certainement beaucoup de chrétiens, je suis loin d’avoir réalisé ce que je souhaitais mettre en œuvre ce qui m’attriste, mais d’un autre coté cela me permet de mettre en lumière le chemin qu’il me reste à parcourir. Il me faudra plus de volonté et de rigueur mais  comme je le dis souvent à mes patients ce n’est pas l’intensité qui compte mais la régularité dans l’effort!
Le sacrement du baptême représente beaucoup de choses pour moi sur le plan spirituel: les textes bibliques résonnent en moi avec plus d’intensité et si je devais définir ce que je ressens je dirais -apaisement- Pas un apaisement dû à des questions qui ont trouvé des réponses mais au contraire un apaisement dû à la perspective du chemin qu’il me reste à parcourir , au niveau des connaissances mais aussi mon positionnement par rapport à Dieu. Je vois également le sacrement du baptême comme l’entrée dans une grande famille, la famille chrétienne, qui comme toute famille est traversée par des courants de pensée différents pouvant  mener à des discordes et incompréhensions, mais qui est aussi capable de se réunir et de communier en un seul corps et un seul esprit et cela me rend profondément optimiste!

Le carême est le temps des scrutins, comment les as-tu vécus dans ta paroisse ?
J’ai été très heureux de participer aux messes des scrutins dans la paroisse Saint Martin. Je profite de ce moment d’échange pour remercier les différents paroissiens venus me témoigner leur sympathie et partager avec moi leur ressenti à la fin de chaque messe. Il est vrai que ces messes sont plus longues et d’un naturel timide je n’aime pas spécialement être mis en avant surtout en public mais la bienveillance qui a été le maître mot de ces trois scrutins estompe cela! J’aimerais tellement que tous ces témoignages,  toute cette fraternité continuent en dehors des murs de nos églises même si je sais que les conjonctures actuelles ne sont pas idéales mais je continue de croire qu’ il est toujours plus simple d’être chrétien en 2023 qu’en l’an 0 de notre ère!