Aumônier à l’hôpital, j’accompagne la vie jusqu’à la fin.

L’accompagnement des personnes en fin de vie est au cœur de la mission des aumôneries hospitalières. Valérie Vilcot, aumônier, est régulièrement appelée auprès des malades hospitalisés dans le service des soins palliatifs situé à l’hôpital Saint-Victor. Elle a accepté de nous livrer son témoignage…

En tant qu’aumônier, tu es appelée régulièrement dans le service des soins palliatifs, comment se passent ces rencontres ?
Je suis appelée régulièrement dans le service des soins palliatifs, afin d’accompagner les personnes en fin vie et leur famille. Lors de ces rencontres, je me laisse guider par l’Esprit Saint, Dieu me précède, je n’y arriverais pas toute seule. Je fais connaissance avec le patient et sa famille (si celle-ci est présente). Ensuite, nous partageons un temps de prière avec eucharistie si la personne le peut médicalement parlant. Chaque fois que c’est possible, je l’accompagne jusqu’au bout . Bien souvent, un prêtre est là également afin de réconforter le patient par le sacrement de réconciliation mais aussi par le sacrement des malades (la caresse de Dieu). Ce sacrement lui donne une force supplémentaire afin de vivre ce qu’il lui reste à vivre. Les personnes qui passent en soins palliatifs ne sont pas forcément en fin de vie. Il arrive parfois qu’elles viennent faire « un temps de pause » car cela devient compliqué au domicile (surtout pour les aidants).

Quel est le profil des personnes hospitalisées en fin de vie ?
Des personnes de tout âge. La pathologie la plus fréquente : cancer au stade terminal. Les traitements ne suffisent plus ou ne sont plus efficaces .

As-tu des contacts avec les familles ?
Pratiquement à chaque rencontre car bien souvent, elle est à l’origine de l’appel. Parfois, elle s’efface le temps de notre échange avec le patient. Puis bien souvent, elle nous rejoint au moment de la prière.

Quelles sont tes relations avec les soignants?
Je rencontre les soignants avant de visiter les malades et cette relation est très importante. Ils sont au quotidien près des patients et me renseignent sur l’état physique et psychique du patient, leur capacité ou non à s’exprimer. A chaque visite, je dois m’adapter. Cette collaboration étroite que je vis avec les équipes soignantes me permet de répondre au mieux aux sollicitations des patients et de leur famille. Des choses merveilleuses se vivent malgré la souffrance et la tristesse.

Après le décès des personnes que tu as accompagnées, revois-tu les familles ?
Pas toujours mais je ne les oublie pas et je les confie à Dieu lors de nos messes et notre temps d’adoration. Parfois, je célèbre les obsèques de la personne que j’ai accompagnée et là c’est un magnifique cadeau !

Ce que dit l’Eglise sur la fin de vie 

Pour l’Eglise catholique, la dignité humaine est inviolable et inaliénable, quelles que soient les fragilités vécues.  Nous sommes appelés à prendre soin des plus fragiles avec douceur et compétence de telle sorte que les souffrances humaines soient apaisées !