Que devons-nous faire ?

Que devons-nous faire ?

Belle demande des foules à Jean-Baptiste : « Que devons-nous faire ? » Se préparer à la venue de Dieu, évidement ! Échapper « à la colère qui vient » selon les mots du Baptiste. Question pratique, mais pas seulement : « Qu’en penser ? » et plus concrètement : « Quel acte poser ? ».

Jean ne prend pas de gants. Avant de leur rappeler d’être cohérents sur leur devoir d’état et de fuir toute forme de corruption ou de violence, il leur donne un conseil très simple : “ Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger qu’il fasse de même ! “ Voilà au moins qui est concret : vérifie ton dressing, ton garde-manger et ton compte en banque ! Et si tu peux, partage. Oserais-je dire à beaucoup d’entre nous, y compris à moi-même : Parce que tu le peux, partage !

Les associations en tout genre ne s’y trompent pas. Elles savent que l’Avent et Noël sont un moment de générosité (et de demande de reçus fiscaux !). Alors, bon discernement pour voir, à vos yeux de chrétiens, quels frères et sœurs vous devez aider en priorité. Je me permets cependant un autre appel. Il y a bien sûr votre participation essentielle au Denier de L’Eglise (qui ne vit que de vos dons !); mais on m’alerte depuis quelques temps sur le fait qu’en raison de la pandémie, bien des visiteurs de malades et personnes âgées n’ont pas repris de service. Les aumôneries d’EHPAD, de maisons de retraite et parfois de cliniques manquent cruellement de bénévoles pour la rencontre des personnes seules, malades ou très âgées.

Il ne s’agit pas ici de donner un manteau ou quelques oboles… mais de donner de son temps, d’oser la visite et d’accepter la régularité requise par ce vrai service aux personnes. Il faut aussi, pour cela, dépasser les peurs de recevoir ou transmettre ce fichu virus qui paralyse nos vies et nos générosités depuis trop de temps. Qu’aucun chrétien, par pitié – tout vigilant qu’il soit et bien vacciné pour aller visiter l’autre – ne se laisse envahir par la peur : elle est le contraire même de la confiance et empêche l’amitié et la vraie compassion.

N’hésitez pas à contacter en ce sens votre curé, les équipes d’aumônerie, ou le responsable diocésain de la pastorale de la santé. « Que devons-nous faire ? » …. Il n’est pas du tout complexe de se préparer à Noël. Il faut simplement voir l’essentiel de ce qui nous est demandé… et passer à l’action !

Bon Avent à tous.

+ Gérard le Stang.
Évêque d’Amiens

“ Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger qu’il fasse de même ! “