Saints Louis et Zélie Martin, deux de nos amis du Ciel!

Rencontre familiale!

Notre diocèse accueille les reliques des époux Martin
du 16 au 25 Octobre

L’occasion de faire un peu plus connaissance avec Saints Louis et Zélie Martin, deux de nos amis du Ciel!

Louis Martin, né en 1823 à Bordeaux, est fils de militaire. Il vivra sa scolarité à Alençon où la famille s’installe après plusieurs déménagements. C’est dans cette belle ville de l’Orne qu’il ouvrira une horlogerie-bijouterie en 1850 n’ayant pu entrer au monastère du Grand Saint-Bernard.

Zélie nait en 1831 à Saint-Denis sur Sarthon (Orne). En 1853, ne pouvant poursuivre son désir de vie religieuse, elle s’installe comme « fabricante de Point d’Alençon ».

Ils se rencontrent et se marient en 1858 à Alençon
. Entre 1860 et 1873, ils auront neufs enfants dont quatre mourront en bas âge. Dans cette belle fratrie, nous connaissons bien deux d’entre elles: sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et la servante de Dieu Léonie, soeur Françoise-Thérèse.

Si nous devions présenter l’un et l’autre par quelques mots, il faudrait mentionner pour Zélie en suivant son histoire: fille du XIXe siècle, héritière de son époque, femme active, chef d’entreprise, engagée pour la justice, épouse amoureuse, mère comblée et éprouvée, malade et toujours confiante.

Pour Louis: chercheur d’idéal, contemplatif, maître et artisan horloger, militant chrétien intrépide, engagement social, époux, père attentif et aimant, malade courageux.

S’il est vrai qu’aimer « c’est regarder dans la même direction », alors saints Louis et Zélie s’aiment et regardent dans la même direction: le Ciel! Ils cultivent le désir de la sainteté comme en témoigne Zélie dans sa correspondance: « Je veux devenir une sainte, ce ne sera pas facile, il y a bien à bûcher et le bois est dur comme une pierre. Il eût mieux valu m’y prendre plus tôt, pendant que c’était moins difficile, mais enfin « mieux vaut tard que jamais » ».

Sainte Thérèse le percevra également. Dans une poésie, en 1895, elle évoque le souvenir de cette « mère incomparable »: « de Maman, j’aimais le sourire, son regard profond semblait dire: l’Eternité me ravit et m’attire… je vais aller dans le Ciel bleu, voir Dieu! ».

Dans une très belle lettre au peuple de Dieu en mars 2018 (Gaudete et exsultate), le Pape François lançait un appel renouvelé à la sainteté dans le monde actuel. Il nous partage quelques caractéristiques de la sainteté: endurance, patience et douceur, joie et sens de l’humour, audace et ferveur, en communauté, en prière constante.

Saints Louis et Zélie illustrent plusieurs de ces dimensions et nous laissent un témoignage simple de la sainteté obtenue progressivement par des « moyens simples » avec lesquels ils ont marché: les sacrements, l’adoration, les pèlerinages (Lourdes, Chartres, …), Mois de Marie, halte dans les églises pour ne citer que ces actes nourrissant la relation à Dieu…

Plusieurs aspects biographiques de nos saints Amis peuvent nous effrayer, nous décourager devant un niveau d’exigence si « parfaitement » atteint qu’il nous semble inaccessible. Mais il n’en est rien! Des éléments de la vie des saints Louis et Zélie sont propre à leur histoire, ce qui est vrai pour chacun. Nous avons tous notre histoire personnelle et familiale. La visite des saints Louis et Zélie est une occasion d’entrer en dialogue avec eux et d’accueillir la main qu’ils nous tendent pour avancer ensemble sur le chemin de la vie, dans notre vie! Il ne s’agit pas de reproduire la leur, mais d’essayer de vivre pleinement le quotidien comme lieu où nous participons au Règne de Dieu que nous demandons en priant le Notre Père, la prière des enfants de Dieu.

Saints Louis et Zélie, l’un et l’autre sont baptisés du même baptême que nous avons reçu ou que nous pouvons recevoir. Ce baptême qui nous met en relation vivante avec Dieu qui nous communique sa propre vie. Ils l’ont vécu au quotidien dans les joies et les difficultés de la vie ordinaire d’une famille.

Aujourd’hui, l’Eglise nous les offre comme modèles sur le chemin de la sainteté parce qu’ils ont su, notamment, dans l’épreuve qui était la leur, « vivre d’Amour », pour reprendre le titre d’une poésie de leur fille sainte Thérèse de Lisieux. Amour l’un pour l’autre, amour des parents pour leurs enfants, amour répandu en actes de charité au-delà du cercle familial.

Comment ne pas leur faire un peu de place dans notre vie? Notre quotidien n’en sera que plus beau!

Saints Louis et Zélie Martin, chers Amis, priez pour nous.

Père Arnaud LEJEUNE
Prêtre Accompagnateur de la Pastorale des Familles du Diocèse