Un moment « miraculeux »…

Un moment « miraculeux »

Ce mercredi 7 juillet, comme chaque année, nous assistons au cours de notre pèlerinage diocésain, à la réunion de tout le personnel soignant présent au sanctuaire de Lourdes.

Cette réunion se tient au Bureau des Constatations Médicales de Lourdes dirigé par le Docteur Alessandro de Francisis. C’est toujours un moment d’échange enrichissant entre les différents soignants de tout horizon.

Ce partage est suivi d’un temps spirituel avec la lecture de l’Evangile et son commentaire par un prêtre résident sur place. L’Evangile de ce mercredi est celui de Saint Marc (5,21-43) rapportant la guérison de la fille de Jaïre et de la femme souffrant d’hémorragies.

Au milieu de son homélie, commentant ces miracles du Christ, le Père Britto fait intervenir à notre grande surprise Sœur Bernadette.

En effet cette année nous avons la joie d’avoir parmi nous Sœur Bernadette, 70ème miraculée de Lourdes accompagnée de son médecin le Docteur Christophe Fumery de Beauvais.

Son témoignage émouvant illustre de façon remarquable l’Evangile. Nous ressentons alors combien la puissance de la Foi est à la base de la guérison. Cette guérison, comme nous le percevons débute par l’apaisement de l’âme puis se poursuit par la délivrance du corps.

Ce moment « miraculeux » restera gravé dans nos mémoires.

Chella, Brigitte et Philippe, Médecins de l’Hospitalité

Tout visiteur qui, comme Bernadette Moriau, pense avoir été l’objet d’un miracle, doit se rendre au Bureau des Constatations Médicales. Fondé en 1883, ce dernier s’occupe d’authentifier le caractère miraculeux d’une guérison. En règle générale, l’enquête dure plusieurs années, 10 en moyenne, durant lesquelles l’Église n’interfère pas.

Médecins et spécialistes sont invités à se pencher sur le cas du ou de la guéri(e).

L’examen se base sur plusieurs critères. Pour être considérée comme miraculeuse, la guérison doit, entre autres, être complète, instantanée (sans signes de rémission constatés avant la venue à Lourdes) et, surtout, s’avérer durable. Si en l’état actuel des connaissances médicales et scientifiques, la guérison demeure toujours inexpliquée, alors seulement elle sera éligible au miracle. En dernière instance, c’est l’Église catholique qui tranche. En 150 ans d’existence, le sanctuaire de Lourdes n’a authentifié que 70 miracles pour pas loin de 7 500 guérisons déclarées.

Les miraculés sont d’abord français, puis viennent les Italiens, les Belges et les Allemands. Ce sont des femmes pour une grande majorité. Quant au plus jeune, il s’agit de Justin Bouhort, guéri en 1858 à seulement deux ans. Au siècle dernier, les guérisons miraculeuses concernaient surtout des maladies infectieuses (tuberculose, rhumatisme…), aujourd’hui on trouve beaucoup de maladies auto-immunes, de pathologies chroniques et de cancers.