Retour sur l’Assemblée Générale de l’Association Diocésaine d’Amiens

L’année 2020 fut une année pleine de surprises. La première d’entre elles a marqué la vie de la société tout entière : la pandémie de la Covid-19 et ses différents confinements. La deuxième a touché la vie des chrétiens de la Somme avec le départ de Monseigneur LEBORGNE pour le diocèse d’ARRAS et l’élection d’un administrateur diocésain en attendant la nomination d’un nouvel évêque.

Alors que la mise en œuvre du synode se poursuivait avec la fondation de Fraternités Missionnaires de Proximité, la mise en route de l’école pour servir l’Évangélisation dans deux secteurs du diocèse, la poursuite de la réflexion sur les Équipes de Communion Missionnaire, la mise en place du Conseil Pastoral Diocésain, pour n’en citer que quelques-uns, au mois de mars, la vie a pris un coup d’arrêt avec le premier confinement dans lequel nous sommes entrés du jour au lendemain.

Après une courte période de sidération, la vie ecclésiale s’est vite organisée pour que chacun puisse être soutenu dans sa foi au cœur de l’épreuve. Nous pouvons nous souvenir :

– des vidéos quotidiennes de Mgr LEBORGNE,
– des célébrations eucharistiques paroissiales retransmises en direct sur Internet,
– des propositions de liturgies familiales par les services diocésains de la catéchèse et du catéchuménat, du Service Diocésain pour l’Évangélisation des Jeunes et des Vocations et la pastorale familiale, soutenus par le service communication, envoyées chaque semaine par la Newsletter à l’issue d’un travail en commun,
– des prêtres qui ont été en première ligne pour accompagner, avec des équipes réduites, les familles en deuil ou marquées par l’épreuve de la maladie,
– de l’apprentissage de l’utilisation de la visio-conférence et de nouveaux outils numériques pour que nous puissions continuer à nous encourager, à partager ensemble mais aussi pour trouver des nouveaux moyens d’agir et d’annoncer l’Évangile.

Pendant ce temps-là, les chantiers entrepris ont continué et ont été menés à terme comme la réfection du centre Saint Jean-Baptiste au 12 rue André à AMIENS, à côté de la cathédrale, la rénovation de la maison paroissiale à ALBERT, de même que le presbytère de ROSIERES-EN-SANTERRE afin d’accueillir un nouveau curé… D’autres ont vu la réflexion se poursuivre comme l’église du CIM à AMIENS ou des projets de chantiers dans des paroisses. Cependant l’impossibilité de se rencontrer ne les a pas toujours fait avancer comme nous l’espérions. Les projets informatiques ont aussi continué à être développés… L’année 2020 fut aussi marquée par le départ de Stéphanie CARLE et l’arrivée de Maxime COPPENS au poste d’assistant de l’économe. Ce dernier a été renouvelé dans sa mission pour 5 ans.

Au sortir de l’été, une autre nouvelle est venue changer la vie du diocèse : la nomination de Mgr LEBORGNE et son installation le 25 octobre sur le siège d’ARRAS. Ceci a eu pour conséquence l’élection d’un administrateur diocésain pour accompagner le diocèse durant la vacance de siège.

Cet évènement correspond aussi à l’entrée dans un nouveau confinement et une nouvelle suspension des célébrations autres que les obsèques. A nouveau, mais fort de l’expérience précédente, chacun a trouvé des chemins pour annoncer l’Évangile et encourager la mise en œuvre du synode autour des deux axes définis par l’administrateur : Parole de Dieu et charité, fraternité et espérance. Ces axes s’enracinant dans la lettre pastorale post-synodale.

Ces axes se sont vécus avec l’opération « Avent Autrement » qui a invité chaque paroisse, chaque famille, chaque personne à préparer, durant les 4 semaines de l’Avent, un cadeau à remettre pour Noël, à une famille en précarité ou à une association solidaire. Ceci est aussi le résultat de la fraternité « Responsables de service diocésain » qui a été créée et qui, avec le partage de la Parole de Dieu hebdomadaire, a proposé les liturgies domestiques pour chaque dimanche de confinement. Cette fraternité perdure aujourd’hui, tout en vivant à un autre rythme.

C’est de là qu’est né le projet « Un jour, une merveille » ou les samedis solidaires qui se sont mis en place au début 2021.

La vie de l’Église, pendant ces périodes de pandémie, a aussi interrogé les médias qui se sont souvent fait l’écho de ce que nous vivions et que nous proposions… ce qui a certainement contribué à ce que la campagne du Denier de l’Église soit bénéficiaire pour 2020.

Pour conclure, nous pouvons, sans nous vanter, dire qu’en cette période difficile pour chacun, l’Église a prouvé qu’en temps de crise, elle pouvait être encore force de proposition et témoin du Christ Sauveur en étant présente, par l’engagement de tous, prêtres et laïcs, au service des personnes en précarité, ou touchées par la maladie.

Père Yves Delépine, Vicaire Général

Après avis du commissaire aux comptes certifiant ces derniers sans réserve, le conseil d’administration a arrêté les comptes 2020 de l’Association Diocésaine et ceux-ci ont été présentés à l’assemblée générale du 17 juin dernier conformément à nos statuts.

Quels enseignements tirer de cette année si particulière?

Tout d’abord, il est très difficile de comparer 2020 avec 2019 car la réglementation a évolué de manière significative modifiant ainsi en profondeur notre plan comptable.

Ensuite, la crise sanitaire a laissé son empreinte. Par exemple, le services des pèlerinages n’a encaissé quasiment aucune recette : heureusement une gestion rigoureuse et beaucoup d’anticipation ont permis également de geler les dépenses. La question est plus délicate pour la trésorerie des paroisses : les recettes liées aux quêtes, casuel, offrandes et cierges sont en recul de 485 000€, soit -22%.

Pourtant, la générosité des fidèles n’a pas manqué et les témoignages en paroisses sont nombreux pour l’attester ; de cela il faut rendre grâce.

De la même manière, les collectes pour les vocations comme pour le Denier ont progressé ainsi que le nombre de donateurs ! La baisse que nous constations depuis de nombreuses années n’est donc pas inéluctable. Ces résultats sont conformes à ce qui a été constaté dans l’ensemble des diocèses en France et ils sont pour moi le signe d’une Eglise vivante. Aussi je suis convaincu que libérés des contraintes sanitaires, les fidèles et paroissiens de la Somme auront à cœur de soutenir les projets missionnaires de leurs paroisses tout comme ceux de la diaconie, de la pastorale des jeunes …

Rendez-vous dans un an pour vérifier que nous avons su relever le défi !

Claude Gautier
Econome Diocésain