Pâques, fête de la résurrection!

Dimanche 4 Avril, nous fêtons Pâques… Mais que fête-t-on à Pâques ? Voici quelques réponses à vos questions  : signification, origine et histoire de la fête de Pâques. Une fête qui commence avec Moïse et la libération d’Égypte, se poursuit avec la résurrection du Christ et se prolonge aujourd’hui à chaque eucharistie.

Joyeuses Pâques à tous !

À l’origine, Pâque est une grande fête juive. Elle célèbre un événement très important : Dieu, comme il l’avait promis à Moïse, a libéré les Hébreux de leur condition d’esclaves en Égypte.

Alors, le premier soir de la Pâque juive, au cours d’un repas, chaque famille revit ce que ses ancêtres ont vécu. On partage un pain en deux en disant : «Voici le pain que nos ancêtres ont mangé en Égypte. Quiconque a faim, qu’il vienne manger, et célébrer la Pâque avec nous…» En buvant aussi quatre coupes de vin durant le repas, on célèbre cette libération.

Le jeudi soir, juste avant son arrestation, Jésus lui aussi a partagé avec ses apôtres le pain et le vin. Il a donné un autre sens à ce geste en disant : «Prenez et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous.» Ensuite, il a tendu une coupe de vin : «Prenez et buvez-en tous car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle…», celle de Dieu et de tous les hommes.

Dans la nuit de ce jeudi-là, Jésus est arrêté, jugé et condamné à mort. Il est crucifié le vendredi. Mais le premier jour de la semaine selon le calendrier juif, dimanche pour nous, Jésus «passe» de la mort à la vie de Dieu. Il est vivant, Dieu l’a ressuscité.

En souvenir de ce dernier repas, de la mort et de la résurrection de Jésus, les chrétiens revivent cette nouvelle Pâque à chaque messe, et ils la célèbrent comme la plus belle de toutes les fêtes une fois par an.

Chaque fête de Pâques est l’occasion de se rappeler que la résurrection n’est pas ce qui doit arriver après notre mort, mais une réalité nouvelle qui commence aujourd’hui.

« Chacun de nous façonne, jour après jour, son visage d’éternité. Comme pour le papillon qui sort de sa chrysalide, il faut du temps pour que l’homme ressuscite, émerge de sa gangue de terre et devienne un fils de Dieu, un enfant de lumière.

Dans la tradition chrétienne il y a deux naissances. La première, biologique, que nous n’avons pas choisie, qui nous est donnée. Et une « seconde naissance », celle dont parle le Christ, quand il nous dit qu’il nous faut « renaître d’en-haut » par l’accueil et la croissance de son Esprit.

La résurrection est une victoire quotidienne sur les forces de mort. L’au-delà est une réalité déjà présente, intérieure à nous-mêmes. Cette vie nouvelle du Christ ressuscité doit devenir « l’au-dedans » de notre vie quotidienne. Se convertir, c’est sans cesse passer du dehors, de l’écorce superficielle des choses au « dedans », rencontrer l’intimité de Dieu au plus intime de nous-mêmes, lui qui est la vie de notre vie. « 

Extrait de « Méditation pascale » Philippe Maillart

Parmi les traditions de Pâques, les œufs de Pâques tiennent une place importante. Certains sont décorés, d’autres en chocolat. L’œuf, symbole d’une vie en devenir, est devenu un symbole chrétien de Pâques pour exprimer le renouveau de la résurrection.

Pourquoi s’offre-t-on et décore-t-on des œufs à Pâques ?
Pendant les quarante jours de carême, il était interdit de manger des œufs. Or ceux-ci ne se conservent que 20 jours. À la mi-carême, on a donc pris l’habitude de les consommer en faisant des crêpes ou des bugnes pour ne pas les perdre. Le même bon sens économique a fait qu’à partir du Moyen Âge, l’habitude a été prise  de s’offrir des œufs décorés le jour de Pâques.

L’œuf de Pâques a donné naissance à nombreuses coutumes : les Églises orthodoxes russe, grecque, roumaine distribuent depuis le Ve siècle, des œufs teints lors de la célébration pascale, en occident, la tradition chrétienne des œufs remonte aux XIIe et XIIIe siècles.

À la cour d’Angleterre et de France, les rois offraient des œufs décorés, parfois à la feuille d’or, à leurs courtisans. En 1884, Pierre-Karl Fabergé fabriqua un œuf de Pâques commandé par le Tsar Alexandre III pour son épouse. Fabergé a réalisé 50 œufs considérés aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre de joaillerie.

Au XVIIIe, siècle, en France, on commence à vider un œuf frais et à le remplir de chocolat. Puis, on a fait des œufs en chocolat.