02
mai

Saint Athanase d’Alexandrie (+375)

Nul ne contribua davantage à la défaite de l’arianisme. Il n’écrivit, ne souffrit, ne vécut que pour défendre la divinité du Christ.

Nul ne contribua davantage à la défaite de l’arianisme. Il n’écrivit, ne souffrit, ne vécut que pour défendre la divinité du Christ. Petit de taille, prodigieusement intelligent, nourri de culture grecque, il n’était encore que diacre lorsqu’il accompagna l’évêque d’Alexandrie au concile de Nicée en 325. Il y contribua à la condamnation de son compatriote Arius et à la formulation des dogmes de l’Incarnation et de la Sainte Trinité. Devenu lui-même évêque d’Alexandrie en 328, il fut, dès lors et pour toujours, en butte à la persécution des ariens, semi-ariens et anti-nicéens de tout genre qui pullulaient en Egypte et dans l’Eglise entière. Ces ariens étaient soutenus par les empereurs qui rêvaient d’une formule plus souple que celle de Nicée, d’une solution de compromis susceptible de rallier tous les chrétiens et de rendre la paix à l’empire. C’est ce qui explique que sur les quarante-cinq années de son épiscopat, saint Athanase en passa dix-sept en exil : deux années à Trèves, sept années à Rome, le reste dans les cavernes des déserts de l’Egypte. Il fut même accusé d’avoir assassiné l’évêque Arsène d’Ypsélé. Il ne dut la reconnaissance de son innocence qu’au fait qu’Arsène revint en plein jour et se montra vivant aux accusateurs de saint Athanase. Son oeuvre théologique est considérable.

Le Seigneur n’est pas venu seulement pour se montrer, mais pour soigner et enseigner ceux qui souffraient. Pour se montrer il lui suffisait d’apparaître et d’étonner ceux qui le verraient. Pour soigner et pour instruire, il lui fallait se mettre au service des hommes, sans excès qui dépasseraient les besoins de l’humanité et rendraient inutiles l’apparition de Dieu.

(Saint Athanase – De l’incarnation du Verbe)