Que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » Rm 12, 2

 « Que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. »

 Se référant à ce verset de saint Paul, Monseigneur Leborgne nous invite à discerner la vie qui se donne, la « vie vivante »  qui appelle en nous un renouvellement du regard.

Dans un paragraphe précédent, il nous entraînait à poser d’abord un choix exigent : « Aujourd’hui encore, nous choisissons Jésus-Christ comme notre Seigneur et  notre Dieu. […] Nous voulons tout donner à Jésus, ne rien nous réserver […]. Ce choix engage toute notre vie. Il la place sous le signe de la Croix.»

De la même façon dans le verset précédent, Saint Paul montre d’abord la même exigence : « Je vous exhorte, frères, par la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu : c’est le culte spirituel que vous avez à rendre. » (Rom 12, 1)

Non pas un sacrifice sanglant, où on pense qu’il faut ôter la vie ou traverser de grandes souffrances, mais l’OFFRANDE DE NOUS-MEMES, en sacrifice VIVANT, saint et agréable à Dieu, recueilli en son infinie miséricorde, par pure bonté.

S’offrir nous-mêmes ? Discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait ? Renouveler notre regard ? Comment ?

Avec confiance et gratitude pour les dons de Dieu dans nos vies, décidons de mettre en pratique les conseils de Paul aux Romains, des chapitres 12 à 15. Ce n’est pas toujours facile, c’est même assez décapant… L’expérience de notre faiblesse et de nos limites nous fait vite ressentir l’absolue nécessité de la grâce de Dieu : « Seigneur, je ne suis pas digne… mais dis seulement une parole et je serai guéri ».

Nous y découvrons qu’il ne suffit pas que nous soyons fortement unis au Christ dans une relation personnelle, encore faut-il que nous vivions en Christ également le cœur de nos relations avec les autres, que nous vivions en Christ la communion avec tous, particulièrement avec les petits, les souffrants, les étrangers, les prisonniers dans lesquels le Seigneur Jésus se révèle sans cesse.

Goûtant ainsi la joie d’appartenir à un même Corps, nous accueillons la « vie vivante », celle qui se donne dans les rencontres et les événements, celle qui traversa les équipes synodales heureuses de cheminer ensemble, celle qui animera bientôt les fraternités missionnaires de proximité telles que Monseigneur Leborgne les a souhaitées : « Dans leur simplicité, ces fraternités donnent à chacun la joie de se recevoir effectivement comme des frères et sœurs, permettent de se poser…, aident à discerner la vie qui se donne, disposent à l’Ecoute de la Parole et ouvrent les mots pour dire Dieu, soutiennent chacun dans sa croissance spirituelle et permettent d’avancer dans une vie d’union au Christ. Elles redonnent la joie de l’Evangile. »

Il y a là largement de quoi transformer une vie !

Martine Durand

« L’expérience de notre faiblesse et de nos limites nous fait vite ressentir l’absolue nécessité de la grâce  de Dieu: Seigneur, je ne suis pas digne… mais dis seulement une parole et je serai guéri. »