Eglise de Léavilliers

L’église St Pierre de Léalvillers

Secteur 6, Vallée d’Ancre

 

 

Eglise d’une seule nef édifiée en 1765, en pierre de pays sur soubassement en grès.

Sa toiture et les portes d’entrée ont été refaites à neuf il y a quelques années. Pénétrant dans cette église quand le soleil traverse les grandes fenêtres en verre blanc, nous sommes saisis d’un sentiment de bien-être.

L’église comme celle de Varennes fut longtemps desservie par les abbés de Clairfaye (entre Varennes et Léalvillers), abbaye de laquelle provenait l’autel installé en 1792. Une cloche, protégée aux monuments historiques depuis 1947 est suspendue à la porte intérieure, datant du trois quart du 15ème siècle (base Mérimé Gouv.) c’est la cloche de l’ancienne église, elle a été remplacée dans les 30.

Le choeur  de l’église fortement endommagé par le bombardement allemand du 10 août 1918, qui causa une victime civile, fut rénovée dans les années 1930. L’aménagement du choeur a été modifié, la sacristie qui se trouvait entre l’église et l’école a été supprimée et installée dans l’église à l’arrière de l’autel. L’autel a été réédifié en pierre de banc  royal Saint Vaast (carrière de l’Oise), les parties de chaque côté du tabernacle et l’antependium (bandeau sous la table d’autel), décorés de motifs dorés, comme l’ambon qui remplace la chaire. Le rehaussement des marches est en pierre d’Euville, (carrières de Commercy, Meuse).La table de communion est réalisée en ferronnerie.

 

Je suis le Bon Pasteur, le vrai berger. Jean 10, 11-18

 

 

On remarquera, en élévation de l’autel, la représentation du Christ portant un agneau sur ses épaules.

Dans la Palestine des temps bibliques, l’image du berger était parlante, autant que l’image des pêcheurs qui, comme les bergers, occupaient une large part des activités des travailleurs de l’époque.

Cela explique pourquoi Dieu s’est servi de ce symbole pour exprimer sa relation avec l’humanité. Le psaume 22, que nous chantons, décrit l’assurance que donne au croyant le fait d’avoir Dieu comme pasteur.

«Le Seigneur est mon berger: je ne manque de rien».

Dans notre langage, notre esprit, nous nous représentons un troupeau d’agneaux bêlants et dociles, obéissants béatement à son chef, son berger, mais c’est une image fausse qui nous conduit à suivre les mauvais pasteurs. A cause de cela nous nous laissons entraîner passivement par toute sorte de manipulation et de persuasion occulte.

Je suis le Bon Pasteur dit Jésus; d’agneau il devient berger, celui qui conduit vers les sources d’eau vive. Ce qui fait voler en éclats l’image d’un pasteur dominateur dirigeant d’un troupeau ignorant et soumis.

Jésus ajoute, j’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les ramène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.

Jésus nous invite à être en même temps et le pasteur et l’agneau, aptes à faire un avec les autres.

Gervais Choquet