Feuille d’information N°4 – 2020

« Nous vous en supplions au nom du Christ,laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5, 20)« Nous vous en supplions au nom du Christ,laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5, 20)

En ce Carême de l’année 2020, je voudrais étendre à tous les chrétiens ce que j’ai déjà écrit aux jeunes dans l’Exhortation Apostolique du Christ crucifé, laisse-toi sauver encore et encore. Et quand tu t’approches pour confesser Christus vivit : « Regarde les bras ouverts tes péchés, crois fermement en sa miséricorde qui te libère de la faute. Contemple son sang répandu avec tant d’amour et laisse-toi purifier par lui. Tu pourras ainsi renaître de nouveau » (n. 123). La Pâque de Jésus n’est pas un événement du passé : par la puissance de l’Esprit Saint, elle est toujours actuelle et nous permet de regarder et de toucher avec foi la chair du Christ chez tant de personnes souffrantes.L’expérience de la miséricorde n’est possible que dans un ‘‘face à face’’ avec le Seigneur crucifié et ressuscité « qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). Un dialogue cœur à cœur, d’ami à ami.
C’est pourquoi la prière est si importante en ce temps de Carême. Avant d’être un devoir, elle exprime le besoin de correspondre à l’amour de Dieu qui nous précède et nous soutient toujours. […]. La prière peut prendre différentes formes, mais ce qui compte vraiment aux yeux de Dieu, c’est qu’elle creuse en nous jusqu’à réussir à entamer la dureté de notre cœur, afin de le convertir toujours plus à lui et à sa volonté. En ce temps favorable, laissons-nous donc conduire comme Israël dans le désert (cf. Os 2, 16), afin que nous puissions enfin entendre la voix de notre Époux, pour la faire résonner en nous avec plus de profondeur et de disponibilité. […]
Mettre le Mystère pascal au centre de la vie signifie éprouver de la compassion pour les plaies du Christ crucifié perceptibles chez les nombreuses victimes innocentes des guerres, dans les atteintes à la vie […], sous les innombrables formes de violence, de catastrophes environnementales, de distribution inégale des biens de la terre, […] et d’appât du gain effréné […].

Aujourd’hui encore, il est important de faire appel aux hommes et aux femmes de bonne volonté pour qu’ils partagent leurs biens avec ceux qui en ont le plus besoin en faisant l’aumône, comme une forme de participation personnelle à la construction d’un monde plus équitable. Le partage dans la charité rend l’homme plus humain, alors que l’accumulation risque de l’abrutir, en l’enfermant dans son propre égoïsme. […]

J’invoque l’intercession de la Très-Sainte Vierge Marie pour ce Carême, afin que nous accueillions l’appel à nous laisser réconcilier avec Dieu, pour fixer le regard du cœur sur le Mystère pascal et nous convertir à un dialogue ouvert et sincère avec Dieu.

C’est ainsi que nous pourrons devenir ce que le Christ dit de ses disciples : sel de la terre et lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14).
Extraits du message du Pape François pour le Carême 2020

 

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