Portons les gilets blancs de la joie du Seigneur
« Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie dit saint Paul en ce dimanche de la Joie. ».
C’est ce que Nous, chrétiens, nous avons à être au service de la joie de notre société qui en a tant besoin.
Nous avons à porter les gilets blancs de la joie.
Pas si simple. Pour reprendre une formule choc de notre Pape François :
combien de fois avons-nous une face de Carême sans Pâques ?
Combien de fois avons-nous une face d’Avent sans Noël, ou encore une face de chrétien sans Christ ?
Notre joie vient du Seigneur Jésus.
Et saint Paul le dit bien – lui qui est dans sa prison de Rome quand il écrit ceci :
« Soyez toujours dans la joie du Seigneur » = Soyez toujours dans la joie que le Seigneur Jésus nous procure = Soyez toujours dans la joie que vit le Seigneur,
celle de se savoir Un avec son Père, celle d’être infiniment aimé de lui, celle de demeurer dans l’Amour.
La joie procède de l’union à Jésus. Plus on est uni à Jésus, plus on est dans la paix, plus on est serein.
C’est pourquoi saint Paul nous demande de ne nous inquiéter de rien, mais de prier et de supplier en toute circonstance.
Prier, cela peut se faire par des mots. Mais prier, ce n’est pas forcément dire, c’est peut-être – avant tout – être avec,
être avec celui qui a pris chair dans notre humanité, être avec celui qui ne cesse d’être avec nous.
Quand je prends le temps d’être avec Jésus, quand je prends le temps d’être présent à lui dans tout ce que je fais, dans tout ce que je suis, j’expérimente cette paix, cette sérénité, cette joie qui m’ouvrent forcément au frère, car l’union à l’amour de Dieu m’ouvre forcément à l’union au frère.
La joie que nous avons à vivre et à demander nous vient de Jésus. Elle naît de la foi en sa présence aimante continuelle, également de notre espérance de le voir et de vivre en lui pour toujours, mais aussi de l’amour du frère que le Seigneur nous demande de mettre en œuvre chaque jour.
Cette joie d’être aimé et d’aimer, cette joie chrétienne n’évacue pas les épreuves, les difficultés, les souffrances, mais elle les transcende permettant de demeurer toujours dans la Lumière.
Qu’en cette troisième semaine de l’Avent, le Seigneur ravive notre foi, notre espérance et notre charité. Qu’il nous donne de vivre pleinement ces trois vertus « joviales » afin d’être dans la joie et afin de témoigner au monde de la bonne nouvelle de la naissance de Jésus dans notre humanité.
+ P. Jean-François