« Prendre soin » par P. Alexis CERQUERA TRUJILLO, CM

Il y a quelques jours j’ai rencontré une personne qui faisait l’éloge de notre manière de vivre l’hospitalité. Je ne veux pas vous cacher ma fierté. J’étais heureux de reconnaître que nous avons avancé de l’accueil jusqu’à l’hospitalité. Cela veut dire que ceux qui prennent contact avec nous deviennent nos compagnons de route, et que nous pouvons parler ouvertement de « ce qui s’est passé à Jérusalem » et découvrir en marchant Celui qui se joint à nous pour nous laisser un signe d’amitié et de de joie.

Chacun sait que les fleurs bien disposées, que la table propre, que la porte grande ouverte, que le parfum répandu, que la feuille bien faite, que l’animation discrète, que l’heure respectée… sont des signes d’une présence, de quelqu’un qui se préoccupe pour que tout soit parfait, pour que nous vivions la fraternité et la joie de l’Évangile !

Prendre soin, pour faire paraître la bonté et la beauté, pour « créer ensemble une oasis de paix, d’accueil, favorisant vraiment la rencontre avec Dieu et la communion avec les frères et sœurs, devenant ainsi aussi un point de référence pour la croissance intégrale de tous les habitants…Prendre soin des personnes, à commencer par les plus petits et les plus démunis, et de leurs liens quotidiens, signifie nécessairement prendre aussi soin de l’environnement dans lequel elles vivent. Des petits gestes, des actions simples, de petites étincelles de beauté et de charité peuvent guérir, « retisser » un tissu humain, outre qu’urbain et environnemental, souvent lacéré et divisé, représentant une alternative concrète à l’indifférence et au cynisme ». (Pape François, aux académies pontificales, 2016)

Cet appel à prendre soin, à partager et faire connaître nos charismes, c’est le point le plus important de l’appel à la sainteté que le Seigneur nous fait.

Le Pape François nous invite : « N’ayons pas peur de la sainteté. Elle ne nous enlèvera pas la force, ni la vie, ni la joie » … « N’ayons pas peur de viser plus haut, de nous laisser aimer et libérer par Dieu. N’ayons pas peur de nous laisser guider par l’Esprit Saint. La sainteté ne nous rend pas moins humain, car c’est la rencontre de notre faiblesse avec la force de la grâce ». (GE, 32 et 34).

N’ayons pas peur de mettre au service des autres les dons de Dieu, les dons de son Esprit, « afin que notre façon d’agir les uns avec les autres soit un témoignage vivant et visible de l’Esprit de Dieu parmi nous. Il nous faut vouloir que les témoins de nos actes et de nos paroles inspirées par l’Esprit réagissent comme les pèlerins venus à Jérusalem après avoir entendu le sermon de Pierre à la Pentecôte : ‘Après avoir entendu cela, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Frères que devons-nous faire ?’ » (Anselm Grün, revue Prier, n ° 392)

Nous sommes dans le temps synodal ; prions pour que les réflexions donnent à chacun la clairvoyance de ce que nous devons faire et préparons-nous à l’accueil du nouveau curé de notre Paroisse, le père BERTRAND LEDIEU et la Nouvelle Équipe de Conduite Pastorale.