Visite ad limina pour notre Diocèse!

Du 15 au 21 mars 2020 , Mgr Olivier Leborgne et les évêques des Provinces de Lille, Reims, Paris, Besançon, Strasbourg et Metz, Dijon seront en visite ad limina à Rome. La visite ad limina, du latin ad limina apostolorum (« au seuil [des basiliques] des apôtres »), désigne la visite que chaque évêque fait tous les cinq ans au Saint-Siège. Cette visite est d’abord un pèlerinage sur les tombeaux des apôtres saint Pierre et saint Paul. Elle permet également de renforcer les liens avec le Saint-Siège, ainsi qu’entre diocèses voisins et entre provinces proches.

D’ après le Directoire pour la visite ad limina, publiée par le Saint-Siège en 1988, il n’existe pas de date précise concernant l’apparition dans l’histoire des premières visites ad limina mais de nombreux témoignages mentionnent son existence dès le IVe siècle.Saint Grégoire le grand établit au VIe siècle que cette visite aurait lieu tous les cinq ans. Au XVIe siècle, suite au concile de Trente, Sixte Quint réforma, par la constitution apostolique Romanus Pontifex (1585), la discipline régissant les visites ad limina en y introduisant une règle imposant l’obligation d’informer le pape périodiquement sur l’état matériel et spirituel des Eglises particulières.

Malgré les innovations des souverains pontifes successifs, les trois aspects fondamentaux de la constitution sixtine concernant les visites ad limina demeurent. Il s’agit de vénérer les tombeaux des Apôtres Pierre et Paul dans leurs basiliques, rendre visite au pape et remettre un rapport sur la situation du diocèse.

À l’origine, chaque évêque devait, en personne, se présenter à Rome. Les papes Paul VI et Jean-Paul II ont fait évoluer cette tradition notamment avec la constitution Pastor Bonus (1988). Les visites ad limina sont, aujourd’hui, organisées par groupes d’évêques.

Ces visites sont, pour les évêques, un temps fort spirituel, un pèlerinage sur les tombeaux des apôtres Saint Pierre et Saint Paul.

Ecclésialement, elles permettent pour chaque évêque, une rencontre avec celui qui est à la tête de l’Eglise, le pape et ses collaborateurs et une expérience de communion avec ses frères évêques.

En 2020, les évêques français se rendront à Rome en trois grands groupes, regroupant chacun cinq des quinze provinces ecclésiastiques de France métropolitaine.

Exhortation apostolique Pastores gregis sur l’évêque, serviteur de l’Evangile de Jésus-Christ pour l’Espérance du monde, Jean-Paul II, Rome, 2003
Constitution apostolique Pastor bonus, sur la réforme de la Curie romaine, Jean-Paul II, Rome, 28 juin 1988
Directoire pour la visite ad limina, Congrégation pour les évêques, Rome, 29 juin 1988
Code de droit canonique, 1983 : canon 399-400

Pour préparer leurs visites, les évêques rédigent un rapport concernant leur diocèse, sur la base d’un questionnaire fourni par Rome. Ces rapports, qui font plusieurs centaines de pages sont transmis au Saint-Siège plusieurs mois avant les visites et leurs contenus sont répartis dans les différents dicastères (ministères) de la Curie, en fonction des thématiques abordées.Pour préparer leurs visites, les évêques rédigent un rapport concernant leur diocèse, sur la base d’un questionnaire fourni par Rome. Ces rapports, qui font plusieurs centaines de pages sont transmis au Saint-Siège plusieurs mois avant les visites et leurs contenus sont répartis dans les différents dicastères (ministères) de la Curie, en fonction des thématiques abordées.

Tombe de Saint-Pierre

Tombe de Saint-Paul

Pendant cette visite, les évêques iront prier aux Limina Apostolorum, « Mémoires des apôtres », ces lieux sacrés de Rome où sont conservés et vénérés les tombeaux des apôtres Pierre et Paul, grâce auxquels la Ville est devenue le centre de l’unité catholique. Au IVe siècle, le pèlerinage de Rome devient en Occident le parallèle de celui qui, en Orient, conduisait à Jérusalem au tombeau du Seigneur.

C’est parce que Pierre est venu à Rome et qu’il y a été enseveli après son martyre qu’irrésistiblement les pèlerins ont afflué vers Saint-Pierre, lieu de sa sépulture, et que le pape, son successeur, s’est établi à son voisinage. Les deux faits ont la même origine. L’emplacement de la basilique Saint-Pierre n’a pas été choisi arbitrairement. L’édifice s’élève au-dessus de la tombe ; très précisément, le cœur de la basilique, l’autel de la confession, a été édifié au-dessus de sa sépulture.