Retour de Lourdes

Retour de Lourdes.

Les évêques de France étaient réunis en assemblée plénière, à Lourdes, du 5 au 10 novembre derniers. Nous avons traité de divers sujets, dans des configurations nouvelles, selon aussi des méthodes d’animation parfois originales. Les deux premiers jours, chaque évêque est venu avec deux invités. Je pourrais évoquer chaque sujet abordé, mais je crois plus intéressant de vous dire ce qui me semble avoir unifié cette assemblée des évêques.

La semaine que nous avons vécu à Lourdes m’a replacé devant ma mission d’évêque : annoncer l’Évangile. C’est vraiment cela qui a mobilisé toute notre énergie et toute notre attention, et qui a fait l’unité de nos échanges. Comment annoncer l’Évangile, et soutenir auprès de nos diocèses et de tous les baptisés l’annonce de l’Évangile, dans ce monde, tel que nous le vivons ?

Annoncer l’Évangile, c’est évidemment prendre soin dans un travail de vérité toujours à approfondir de ceux qui souffrent à cause de l’Eglise. Et à ce sujet, non seulement nous avons pris des décisions importantes, mais nos échanges nous ont aidé à entrer plus résolument encore dans une nouvelle culture.

Comment annoncer l’Évangile sans former des prêtres pour servir la mission dans une Eglise en profonde mutation, au cœur d’un monde en crise ? Nos échanges sur la formation des prêtres et les séminaires ont été de ce point de vue très libres et riches. Ils m’ont remis face à l’essentiel du ministère ordonné : l’annonce de l’Évangile dans le monde aujourd’hui.

Et c’est bien pour cela qu’avec des fidèles invités nous avons voulu parler d’écologie. Nous ne deviendrons pas de nouveaux spécialistes de l’écologie. Mais nous avons voulu écouter le monde, par quelques-uns de ceux qui, croyants ou non, ont compris l’urgence de la mutation écologique et ont vécu ce que l’on peut appeler une « conversion écologique. » « Moins de biens, plus de liens » est une expression que nous avons entendue à plusieurs reprises. A travers l’urgence, nous nous sommes sentis convoqués à nous engager et à partager les ressources de la tradition chrétienne pour relever ces défis, mais nous avons aussi entendu de nombreuses pierres d’attentes pour l’annonce du salut en Jésus Christ. Il s’agit bien d’annoncer l’Évangile dans ce monde-là. Dans monde souvent écartelé entre fins de mois précaires et fin du monde inquiète, le Christ se donne comme force, puissance de vie et espérance.

C’est l’identité même de l’Eglise que d’être missionnaire. Elle ne le sera qu’à la manière du Christ : en épousant cette humanité dans ses défis et combats, en osant la parole de vérité, de justice, de miséricorde et d’espérance qu’est Jésus, le Seigneur ressuscité.

Retour de Lourdes. Aidez-moi à être un évêque missionnaire, fidèle à son appel. Pour que je vous aide à être le peuple que Dieu veut, dans la Somme, missionnaire de la bonne nouvelle du Christ en notre temps.

+O. Leborgne
Évêque d’Amiens

Aidez-moi à être un évêque missionnaire, fidèle à son appel. Pour que je vous aide à être le peuple que Dieu veut, dans la Somme, missionnaire de la bonne nouvelle du Christ en notre temps.