Sœur Jeanne et Sœur Mireille, un oui au quotidien

Sœur Jeanne et Sœur Mireille, un OUI au quotidien

LUNDI 18H : LES BUREAUX DE LA MAISON DIOCÉSAINE SE VIDENT. QUELQUES RÉUNIONS AURONT LIEU DANS LA SOIRÉE. LES SŒURS SALÉSIENNES DE LA VISITATION DIRONT DANS QUELQUES MINUTES LES VÊPRES. MEMBRES DE CETTE COMMUNAUTÉ, SŒUR MIREILLE ET SŒUR JEANNE OCCUPENT RESPECTIVEMENT LE RÔLE DE MAITRESSE DE MAISON ET DE RESPONSABLE DES HÉBERGEMENTS. PORTRAIT DE CES DEUX SŒURS CONGOLAISES :

Sœur Mireille, répondant à l’appel du diocèse et de sa congrégation, est à Amiens depuis 10 mois.

« Avant de venir en France, j’étais administrateur-gestionnaire à l’hôpital du diocèse de Idiofa à Ipamu : je gérais le personnel, le budget et le matériel, les médicaments » dit-elle. Quand on lui de-mande ce qu’elle aime, elle répond avec un grand sourire : « le foot (Barcelone et le Paris St Germain), la musique et le jardinage… j’aime bien rire aussi ! »

Issue d’une famille de 8 enfants, ainée des filles, Sœur Jeanne a étudié chez les Salésiennes de la Visitation depuis toute petite : « Elles forment des personnes qui vont dans beaucoup d’autres congrégations. » Si elle reste discrète sur l’éveil de sa vocation, elle a été responsable de la maison de l’union des sœurs supérieures majeures des congrégations féminines du Congo où elle s’occupait de la gestion des ressources humaines et du budget.

« Je suis venue ici pour ré-pondre au projet du chapitre de la Congrégation de créer une communauté belgo-congolaise en dehors de la Belgique et du Congo. » Sœur Jeanne reste aussi économe de la Congrégation.

L’une et l’autre, qu’est-ce qui vous a le plus surpris lors de votre arrivée en France ?

Pour Sœur Jeanne, c’est le froid « car je suis arrivée en hiver, passant de 37°C à 7°C » ; toutes les deux sont d’accord : « les gens sont gentils et accueillants ». De même en ce qui concerne la liturgie : « la façon de vivre la liturgie est très différente : en Afrique on loue Dieu avec tout son corps ; les paroissiens participent à la quête en argent ou en nature, et surtout, ce qu’ils donnent, ils le donnent avec joie » dit Sœur Mireille, complétée par Sœur Jeanne : « Les gens ont vraiment compris la prise en charge des prêtres ou des séminaristes par la communauté. Avec la famille, la Communauté Ecclésiale Vivante de Base (CEVB) est le lieu d’apprentissage de la vie en Église et de la croissance dans la foi. »

Quel est votre rôle ?

Pour Sœur Mireille « Être maitresse de maison c’est être un peu ‘touche à tout’ ; ce n’est pas un travail de bureau, c’est avoir un œil ou-vert sur la maison, être attentive à la propreté, aux besoins des personnes. Il faut s’adapter aux groupes ; chaque journée est une journée différente ! » Elle ajoute : « En France cela fonctionne différemment de notre pays : il faut veiller aux contraintes techniques ou législatives. »
« Mon travail consiste à gérer la logistique pour que les gens soient bien accueillis, dit Sœur Jeanne. Il est important que chaque personne soit bien accueillie dans toutes ses dimensions et vive bien ce qu’elle a à vivre ; cela demande de la vigilance et de l’attention. On accueille la personne comme quelqu’un à respecter, quelle que soit sa confession ou sa catégorie sociale : nous accueillons quelqu’un créé à l’image de Dieu. Il faut aussi travailler en collégialité avec la maitresse de maison, le directeur, les bénévoles.»

Et la communauté ?

Il y a certes plus de groupes, donc de sollicitations. Le taux d’occupation des chambres ou le nombre de repas ont beaucoup augmenté mais « nous portons la mission ensemble. Toutes, nous avons le même souci ». Pour Sœur Mireille : « Les mercis des personnes sont encourageants. Je suis contente car les gens sont contents et facilement ils savent encourager. » Avec enthousiasme Sœur Jeanne ajoute « Quand on dit oui on sait à qui on dit oui, le Christ, mais on ne sait pas à quoi ; on s’ouvre à l’Esprit et on s’adapte aux besoins apostoliques.»

PROPOS RECUEILLIS PHILIPPE SAGUEZ

« Quand on dit oui on sait à qui on dit oui, le Christ, mais on ne sait pas à quoi ; on s’ouvre à l’Esprit et on s’adapte aux besoins apostoliques. »

« Que chaque personne soit bien accueillie dans toutes ses dimensions et vive bien ce qu’elle a à vivre. »