Soeur Marie-Ange

Sœur Marie-Ange

de la communauté des religieuses augustines
à Abbeville

De parents inconnus, j’ai été élevée par une famille d’accueil dans un milieu n’ayant pas d’enfants, un milieu minier, simple, indifférent à la religion.

A l’âge de 7 ans j’ai été intriguée par mes compagnes d’école qui passaient tous les jeudis devant la maison à la même heure. Je me suis intéressée à leur promenade en leur demandant où elles allaient. « Au caté. » m’ont-elles répondu. Je ne comprenais pas. « Nous apprenons à connaître Jésus. Viens avec nous. » J’ai demandé à ma mère si je pouvais les suivre pour connaître aussi Jésus. « Tu fais ce que tu veux ». C’est ainsi que j’ai suivi mes compagnes au caté. La catéchiste m’a accueillie et je suis revenue ravie de cette première séance.

La moisson est grande et les ouvriers sont peu nombreux. Venez, vous, les jeunes

En 1940, je faisais ma communion solennelle, Papa était parti à la guerre, Maman marqua ce jour avec beaucoup de gentillesse et d’amour. Quelques années passèrent avec des hauts et des bas, jusqu’à la semaine de Mission organisée par les Pères du Saint Esprit dans la paroisse Saint Edouard à Lens. Je fus marquée par une homélie: « La moisson est grande et les ouvriers sont peu nombreux. Venez, vous, les jeunes ». Je fus saisie par cette phrase et j’en parlai rapidement à ce Père qui me guida sur le chemin de la rencontre du Christ. C’est après une retraite que la décision fut prise d’entrer chez les Augustines du précieux sang d’Arras. Lors d’une entrevue chez les sœurs, j’avais remarqué leur accueil chaleureux, très fraternel, à l’image de l’amour du Christ pour tous.

Après une expérience en tant que puéricultrice en France et surtout à Madagascar, je suis aujourd’hui en communauté à la Maison Notre Dame de France, à Abbeville. C’est une maison de retraite de 80 chambres, proche du centre-ville. Les sœurs de la communauté sont âgées, je suis la plus jeune. Les années s’écoulent avec beaucoup de joie intérieure et d’épreuves, mais je suis très heureuse d’être toute à Lui, malgré mes fragilités. Il est vivant et toujours présent pour toutes les missions de France, de Madagascar, de la Réunion et d’ailleurs.

COMMENT VIVRE LA MISSION JUSQU’AU BOUT ?

L’activité ne dure qu’un temps mais la mission jusqu’au bout. Aujourd’hui, le dynamisme me pousse à être, plutôt qu’à faire, à puiser à la source pour avoir « entre nous [vous] les sentiments qui furent ceux du Christ Jésus »

PHIL. 2, 1″5#.

J’essaye de rayonner la joie, la paix, la sérénité auprès des résidents, auprès du personnel, auprès des sœurs de la communauté, et auprès de toutes les personnes que je rencontre. Le cadeau de Dieu, c’est de nous avoir donnée son fils unique qui vient à la rencontre de l’humanité. Il nous fait don de la foi, de la confiance et de son amour envers tous ceux qui ne le refusent pas.

Propos recueillis par Isabelle Bertrand Legros

CE QUI NOURRIT MA FOI

→ La fidélité à mon engagement et le charisme de communion de notre congrégation

→ La beauté d’une liturgie qui est ce qui porte chacun à vivre en communion avec les autres et à se laisser approcher par Dieu

→ L’appel régulier à la prière : célébration de l’office, temps d’adoration, de silence

→ La parole de Dieu, une mine inépuisable à approfondir

→ Le pardon

→ L’eucharistie, sommet de notre unité

→ La relecture

→ L’aFention et l’ouverture aux réalités du monde d’aujourd’hui.

MON PLUS GRAND SOUHAIT

En tant que baptisés, qu’Il nous donne d’avancer d’un même coeur dans la confiance, puisque c’est Lui qui nous conduit.

TOUS LES PORTRAITS

Retrouvez tous les portraits sur cette page