Edito: « Célébrons la moisson du Seigneur! »

C’est la fin de l’année scolaire, avec encore tellement d’évènements à vivre en ce mois de juin. Pour les plus jeunes, les vacances arrivent bien vite, mais pour les collégiens c’est le temps du brevet, pour les lycéens la fin des épreuves du bac autour d’un grand oral, et pour les étudiants c’est le temps de l’attente des résultats. En Eglise, c’est aussi une belle ébullition, déjà les premiers mariages, et nous vivons communions et confirmations. Cela ressemble beaucoup à une moisson, celle de semailles mises en terre, ou plutôt en cœurs, depuis des mois voire des années. Il est bon de récolter parfois, avec la simplicité de reconnaître que nous bénéficions de l’œuvre d’autres mains, et d’autres talents. Ecoutons-ce que nous dit Jésus : « Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur. Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.” Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié. » (Jn 4,35-38)

Alors, comme nous y invite la Bible, il faut fêter la moisson ( Exode 23, 14, Nombres 28, 26, etc…). Ne perdons pas le sens de la fête, un enfant qui grandit en s’approchant de la table du Seigneur pour y recevoir tout son Amour, quelle joie ! Ces collégiens hésitants, maladroits avec leurs doutes et leurs émois qui professent la foi publiquement, il faut les fêter, les encourager, dire devant eux notre joie et notre fierté de voir la croissance de leurs cœurs ! Et ces deux fiancés qui échangent leurs consentements devant Dieu leur Père : « aime-ton prochain comme toi-même », voilà qu’ils le vivent ce grand commandement, un bonheur qui doit s’épanouir mais que nous goûtons déjà !

Je peux vous dire que comme chacun d’entre nous, je connais la tristesse ou le découragement, d’abord parce que je ne suis pas encore le chrétien que je voudrais être, mais comme prêtre (grâce que je n’ai pas méritée, mais c’est le propre de la grâce) je demande le don de la joie à L’Esprit Saint pour voir les prémices de ces moissons du Royaume. Et justement, la Pentecôte a lieu lors de la Fête des prémices. C’est Lui qui confirme sa présence et son œuvre pour tous ces confirmands, qu’Il nous donne l’enthousiasme pour moissonner et semer la joie. Ce mois de juin, par le don de l’Esprit, le Père nous offrira deux semeurs et moissonneurs : François et Jean-Baptiste, pour qu’ils suivent le Christ en partageant le pain de nos moissons devenu son Corps. Réjouissons-nous et demandons encore des ouvriers pour la moisson.

Abbé Bertrand LEDIEU