Réouverture de l’église Notre-Dame de l’Assomption à Corbie

Dimanche 18 décembre, après 2 ans de travaux, l’église Notre-Dame de l’Assomption à Corbie vient d’être officiellement réouverte au culte catholique. Mgr Gérard Le Stang, évêque d’Amiens, a consacré l’autel contenant les reliques de St François d’Assise, Ste Claire d’Assise et Ste Colette de Corbie dans un même médaillon ainsi que l’ambon et un pupitre de chant.

Une église gothique au cœur de la Picardie…

L’église Notre Dame de l’Assomption, qui s’élève au centre du quartier de La Neuville-les-Corbie, à Corbie, représente un bel exemple d’église paroissiale soutenue par une importante abbaye bénédictine : l’abbaye de Corbie dont elle dépendait.

Elle a été reconstruite à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle et remplace un édifice antérieur. Elle présente un plan recherché, avec un bel étagement des masses et les caractéristiques architecturales du gothique flamboyant de cette partie de la Picardie.  Elle se distingue surtout par sa façade occidentale imagée sculptée dédiée à l’entrée de Jésus à Jérusalem le jour des Rameaux. Ce tympan sculpté, en pierre extraite des carrières de Vaux-sur-Somme, aurait été réalisé entre les années 1515 et 1528.

Les étapes de la consécration d’un autel

La mise en place des reliques

« Lors de la consécration d’un autel, les reliques d’un saint ou d’une sainte sont déposées à l’intérieur de celui-ci. Le signe de la dépose de reliques dans les autels est hautement spirituel, théologique et… missionnaire. Depuis les origines de l’Église, la foi se fonde sur la transmission de « personne » à « personne » de la Bonne Nouvelle de la Résurrection de Jésus-Christ

L’onction avec le Saint-Chrême

Lors de la consécration de l’autel, l’onction avec le Saint-Chrême des cinq croix (une au centre et les autres aux quatre coins), et de toute la surface de la table, fait de cette pierre le symbole du Christ, que le Père a oint de l’Esprit Saint.

Le rite de l’encensement

On fait alors flamber de l’encens sur l’autel, en signe de la prière qui devra continuer à monter vers Dieu dans cette église, la rem­plissant de la bonne odeur du Christ (2 Co, 2, 14-16) ; l’on encense l’assemblée, temple vivant dont l’autre est le signe.

Nappe et cierges sont posés sur l’autel

Les nappes posées sur l’autel manifestent qu’il est la table du repas eucharistique, où Dieu et l’homme communient dans le sang du Verbe incarné, mort et ressuscité. L’éclat des cierges qui entourent l’autel évoque le Christ « lumière des nations » (Lc 2, 32). Le sacrifice eucharistique est finalement le rite essentiel de la dédicace.