Toussaint#1: Zoom sur la communion des saints

Chaque 1er novembre c’est la fête de la Toussaint! Tous les saints sont à l’honneur! Mais qu’est-ce que la sainteté et que veut dire la communion des saints?

La Toussaint, c’est la fête de tous les saints!  Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Eglise sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus. Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.

La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l’a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa…

Les saints sont des amis 

Les saints sont des amis avec lesquels nous établissons très souvent des relations amicales, souligne le Pape François, rappelant que ce que nous appelons dévotion est en fait «une façon d’exprimer l’amour à partir de ce lien même qui nous unit.  C’est toujours grâce à la communion des saints que nous sentons près de nous les saints et les saintes qui sont nos patrons, par le nom que nous portons, par l’Église à laquelle nous appartenons, par le lieu où nous vivons, etc. Et cette confiance doit toujours nous animer lorsque nous nous tournons vers eux aux moments décisifs de notre vie.» 

Le mot de l’Abbé Nicolas Jouy, Vicaire général

J’aime la Toussaint. Ce jour-là je vais au cimetière de mon village fleurir la tombe de ceux que j’aime et qui y dorment à l’ombre de vénérables tilleuls, d’un grand Christ et d’une vieille chapelle gothique dédiée à Notre Dame. Ça sent l’automne, les feuilles mortes et l’herbe mouillée.
J’aime ce cimetière où je connais tout le monde : ma famille, mes amis, mes voisins… Chaque tombe a son histoire. Là, c’est le notaire qui est mort en plein milieu du discours de bienvenue le jour de l’installation de monsieur le curé, là c’est « tchotte » Raymonde qui m’a fait le caté, là c’est… tiens, son nom est presque effacé. Et puis il y a les miens, mon père, mes grands-parents, tonton Claude….
J’aime ce cimetière, où je retrouve, les bras chargés de fleurs et de potées, un ami d’enfance, une voisine d’autrefois. Ceux qui ne sont plus là et que nous venons visiter nous réunissent et nous remettent en lien.
J’aime ce cimetière qui me dit, chaque fois que j’y vais, la vie éternelle. La mort, loin de nous séparer de ceux que nous aimons, les réunit auprès de Dieu à l’ombre de la croix. Là, ils se retrouvent riches de ce que la vie leur a donné de partager. Là, ils veillent sur nous et nous réunissent dans le souvenir, continuant par-delà la mort, leur mission de vie. Ce qui fait la grandeur de notre vie, c’est qu’elle est unique. Après la mort, Dieu ne nous en donne pas une autre mais c’est la même qui continue, ailleurs, autrement, en Lui.