Retour sur le Pèlerinage diocésain à Lourdes

Il y eut un soir, il y eut un matin… 1er jour!

Quand j’entends siffler le train! Joie!!!

Les diocèses d’Amiens et Soissons se retrouvent à la gare bien connue « des betteraves » pour se rendre à Lourdes. Nous sentons cette joie commune à tous les départs de Lourdes et découvrons celle de se sentir privilégiés de pouvoir partir. Si le train est plein, nos cœurs le sont encore plus: ils sont remplis de tous les visages, de toutes les intentions de celles et ceux qui restent en Picardie.

Que soient remerciés les membres du service diocésain des pèlerinages et de l’Hospitalité d’avoir rendu possible ce pèlerinage. Ils ont su faire naître l’Espérance; tous leurs efforts sont récompensés! Merci pour cette audace!

Dans ce qui est parfois appelé le « monde d’après » (la pandémie), notre train est à l’heure. Ceux qui ont participé à un pèlerinage à Lourdes savent que cela tient du miracle. Merci à la SNCF!

Au sujet de miracle, que résonne ici un échange avec une jeune pèlerine:

« Lourdes, c’est le pays des miracles: mon miracle, je l’offre pour ma grand-mère (qui est hospitalisée alors même qu’elle devait accompagner sa petite-fille) »

Simplicité de la foi! Amour vécu au sein de la Famille. De beaux ingrédients pour un pélé qui s’annonce être un belle étape sur un chemin de sainteté.

A la Grotte bénie, et retrouvée enfin de journée, nous avons priés pour vous.

Il y eut un soir, il y eut un matin… 2ème jour!

« Demain, dès l’aube »… de bon matin, nous nous retrouvons pour célébrer l’Eucharistie d’ouverture du Pèlerinage.

Quelle belle assemblée! Nous éprouvons ce que signifie « Eucharistie »: ACTION DE GRÂCE! Oui, si toute Eucharistie est action de grâce, la messe de ce matin prend une dimension bien particulière: célébrer la messe, en communion avec tout le diocèse, À LOURDES. La joie est aussi de se laisser guider par notre Évêque qui préside son premier pèlerinage comme Évêque. « Ça nous fait plaisir de le rencontrer », « on a de la chance d’être à Lourdes, en plus avec notre nouvel Évêque ».

A travers ces mots, nous sentons la joie de l’Eglise diocésaine. Évêque, prêtres, diacres, consacrées, jeunes et moins jeunes, pèlerins accompagnés, hospitalières et hospitaliers (heureux de se mettre en tenue de service), tous nous avons le regard tournés vers la Grotte conscient que nous ne sommes pas seuls!

Au fond de la Grotte, nous apercevons Notre-Dame d’Amiens, d’Albert, de Nampty, de Montflières et tous les autres lieux où notre diocèse se tourne vers la Dame, l’Immaculée Conception.

Dans l’après-midi, nous sommes plusieurs à nous rendre à Bartrès. Sainte Bernadette, chez sa nourrice et plus tard en bergère, nous y précède. Notre Évêque, notre Berger, facilite la rencontre avec Saint Joseph par une catéchèse (qui donne envie de lire la lettre du Pape François, Patris Corde). Saint Joseph: un compagnon de pèlerinage si discret et si présent!

Saint Joseph, sainte Bernadette! Nous voilà pris dans la ronde des saints! Et c’est à nos Amis du Ciel que nous demandons de veiller sur chacun et tous.

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Il y eut un soir, il y eut un matin… 3ème jour!

Le mercredi, nous sommes invités à participer à la Messe internationale. Ce titre évoque beaucoup de choses pour un pèlerin de Lourdes: messe dans l’immense basilique souterraine, une belle procession des bannières des diocèses, paroisses, mouvements, hospitalités, puis viennent les servants d’autel, les diacres, les prêtres et les évêques. En avançant vers l’autel, la procession parcourt une assemblée aux milles visages. Nos frères et sœurs malades  naturellement et justement à l’honneur, sont aux premiers rangs. Si dans nos paroisses, on chante et on espère que « Jeunes et vieux se réjouiront ensemble! », à Lourdes, nous le vivons.

Une expérience de la dimension catholique de notre foi. Ce mercredi, la messe est plus « nationale » qu’internationale, mais la tente de la Rencontre (cf. Ex 33) s’élargit dans nos cœurs et dans les intentions que nous présentons au Seigneur.

« Que tous soient un » (cf. Jn 17, 21). A Lourdes, ce désir du Christ se réalise, et pas uniquement sur la belle photo de groupe qui reste aussi un rendez-vous amusant et incontournable durant le pèlerinage. Ce que la photo ne fait pas entendre: « Tu es là aussi! Ça fait plaisir », « mais si je te dis que c’est l’abbé Untel; oui tu as raison, il n’a pas changé, juste quelques cheveux blancs », « tu es venu avec ton mari, je suis content pour vous », et bien d’autres cris du cœur.

Au programme de l’après-midi : propositions d’excursions en dehors de Lourdes qui favorisent des liens d’amitiés, pour d’autres des temps plus personnels dans le Sanctuaire, pour l’Hospitalité un temps de rencontre avec notre Évêque. Heureusement la pluie arrose tout cela: « il pleut, ça germera ».

Au soir couchant, les évêques, prêtres, diacres et leurs épouses, les présidents d’Hospitalité et directeurs de pèlerinage des diocèses d’Amiens et Soissons, après avoir dîné ensemble, ont rejoint les pèlerins pour la Procession aux flambeaux présidée par Mgr Le Stang. La statue de la Sainte Vierge portée par des Hospitaliers amiénois était entourée de porteuses de flambeaux revêtues de la traditionnelle tenue des Hospitalières. Notre-Dame était en bonne compagnie ce soir.

Après une dernière salutation à la Sainte Vierge, chacun peut reprendre le chemin de son logement pour une bonne nuit qui laissera place à une autre belle journée. Demain le rendez-vous du matin est à la Grotte!

Il y eut un soir, il y eut un matin… 4ème jour!

En laissant le récit de Création, jour après jour, donner un fil conducteur pour cette chronique quotidienne, je n’avais envisagé la dimension de profonde de re-création de ce pèlerinage. Il y a certes de nombreux rendez-vous incontournables comme la Grotte, les Processions, la vie à l’Accueil Notre-Dame ou dans les hôtels, le train, les rencontres, les confessions, l’eau… mais le Seigneur nous permet de ne pas nous y habituer. Plusieurs temps-forts du pèlerinage à Lourdes se trouvent renouvelés à cause ou suite à la crise sanitaire. L’Espérance étant notre boussole, chaque lieu est abordé de manière nouvelle, de façon renouvelée. Une caractéristique semble dominer et se retrouver partout: la Joie!

Joie de se retrouver de bon matin pour la messe à la Grotte. En ce lieu béni et saint, où « l’aventure de Lourdes » a commencé, quelle immense gratitude jaillit de nos cœurs! Pouvoir s’approcher du Rocher sans le toucher permet, en éprouvant le manque, de s’interroger sur les gestes que nous pourrions être tentés d’accomplir comme des automates remplis de foi et de piété. Le Seigneur, par la Dame, renouvèle notre regard de Foi. Dans le creux du Rocher, il y a la source comme une manifestation de l’unique Source de toute Vie: le Christ! Il est là! Il nous offre son Amour!

En début d’après-midi, j’ai eu la joie de balbutier quelques mots sur cette manière si singulière qu’à la Vierge Marie de se présenter à Bernadette: « Je suis l’Immaculée Conception ». Joie du pèlerinage, cette catéchèse a pu se prolonger par la récitation du chapelet à la Grotte, lieu de cette présentation, de cette rencontre entre Aquerò et Bernadette.

Tout pèlerinage étant une manière de suivre le Christ, nous nous sommes ensuite retrouvés sous la houlette de notre Evêque pour la Procession Eucharistique. Expérience de la Présence du Christ! Expérience de la prière qui dépasse nos horizons.

Notre journée ne pouvait pas se terminer sans saluer la Vierge Marie. Dans une très belle veillée commune avec le diocèse de Soissons, nous avons péleriné dans la Parole de Dieu à la Rencontre de Marie qui nous conduit en lumière à la rencontre du Seigneur.

Oui, vraiment, comme le Seigneur dans la Genèse, et par bien d’autres manières tout au long de la Parole de Dieu: « Dieu vit que cela était bon! ». Aujourd’hui nous avons pu faire l’expérience de ce regard et avec Lui et à notre tour: « nous avons vu que cela était bon! »

Il y eut un soir, il y eut un matin… 5ème et dernier jour!

Demain, le train nous reconduira vers notre Galilée (cf. Mc 16), là où le Christ nous précède pour partager la joie de ce Pèlerinage et poursuivre le chemin de l’Evangile.

Avant le repos de la nuit et le trajet du retour qui sera encore l’occasion de prier, d’échanger, de nous réjouir ensemble, savourons encore cette journée.

Ce vendredi, comme tout pèlerin, nous avons mis nos pas dans ceux du Christ. Pour mieux le suivre, l’aimer et nous laisser aimer, nous avons parcouru le Chemin de Croix. Temps de grâce, d’exposition à la Miséricorde de Dieu, d’accueil de la Lumière de Dieu sur la responsabilité de nos actes et sa Réponse d’Amour! C’est donc tout naturellement que plusieurs ont pu faire l’expérience de la Réconciliation en confessant leurs péchés devant l’Amour de Dieu.

Renouvelés, allégés, pardonnés, chacun a pu prendre le temps de la fraternité comme à l’accueil Notre-Dame où l’Hospitalité d’Amiens s’est retrouvée autour du verre de l’Amitié!

Puis est venu le temps de l’Action de grâce! L’Eucharistie d’envoi – présidée par notre Evêque qui nous a partagé sa joie d’être Évêque d’Amiens – a été aussi l’occasion de se laisser toucher par la tendresse de Dieu. Plusieurs de nos frères et soeurs ont reçu le Sacrement des Malades: la Puissance de Dieu qui se déploie dans la faiblesse de l’Homme! « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » (cf. Is 43)

La première étape de notre chemin de retour s’est faite à la Grotte pour la prière du chapelet pour les uns, pour d’autres aux piscines pour le geste de l’eau qui nous plonge dans le mystère de Lourdes en réponse à la demande de la Vierge.

Plusieurs se sont laissés toucher par la qualité artistique et spirituel du récital sur la vie de Bernadette. Il y a des talents, de la créativité, de la qualité et bien plus! Le Seigneur est manifestement au cœur de cette œuvre qui nous permet d’approfondir les événements de 1858 en devenant plus familier avec Bernadette.

A bien des égards ce pèlerinage a été nouveau! Il a demandé et réclamé beaucoup de « lâcher-prise ». C’est ce qui en fait son originalité et certainement le premier d’une longue série. La crise sanitaire laisse quelques empruntes dans le quotidien du pèlerinage. Par son Souffle créateur, le Seigneur a permis que la Vie soit manifestée et qu’Elle triomphe! Nous avons eu une grâce immense de pouvoir venir en pèlerinage à Lourdes après plusieurs mois de confinements et autres restrictions. Cette grâce, nous l’avons vécu aussi comme une responsabilité: ceux que nous avons emmenés dans nos cœurs et pensées n’ont pas été seulement mentionnés mais bien rendus présents par la force de la prière. Nous avons été pris dans l’attraction maternelle de la Vierge Marie qui nous a accueilli dans le creux du Rocher. Nous étions quelques 350 pèlerins du diocèse physiquement présents, mais en regardant par la foi nous étions une foule immense!

Les récits des Apparitions attestent de la délicatesse et la tendresse maternelle de la Vierge Marie, l’Immaculée Conception dans ses échanges avec sainte Bernadette. A notre tour, durant le Pèlerinage nous avons pu en faire l’expérience. Puissiez-vous en profiter à votre tour…

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 Lourdes nous permet de partager des moments forts…

Cette année à Lourdes nous n’avons pas pu nous baigner dans les piscines pour cause de covid. Nous avons toutefois pu vivre avec Nadine « le geste de l’eau ».

Aprės une attente courte devant les piscines nous a été accueillies par une personne qui nous a proposé de prier à 2 puis de prendre un temps de prière individuelle. Ensuite toutes les 2 face à face les 4 mains proches, elle nous a versé l’eau pour nous laver les mains, puis versé l’eau pour nous laver le visage, enfin nous avons pu boire dans nos mains ou dans un gobelet. Comme Marie a demandé à Bernadette: » boire à la fontaine et vous y laver. » Nous avons terminé par des invocations à Marie.

Cette façon de vivre le signe de l’eau m’a permis de partager avec une amie un temps fort de prière, même très court.

Ce message de Marie à Bernadette, boire l’eau de la source, la source d’eau vive qui nous fait vivre: Jésus. Et vous y laver, l’eau qui nous lave de nos fautes, qui nous purifie.

Ce geste permet aussi au couple, aux ami(e)s, au familles de partager ce moment fort, ce qu’on ne peut pas vivre dans les piscines.

Thérèse Panet
Présidente de l’Hospitalité d’Amiens