Le 11 février, prions pour les malades

Dans son message publié à l’occasion de la prochaine Journée mondiale du malade le 11 février 2021 (mémoire de Notre-Dame de Lourdes), le Pape François tient à exprimer, « spécialement aux plus pauvres et aux exclus », sa proximité spirituelle et de les « assurer de la sollicitude et de l’affection de l’Église ».  

L’expérience de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps, le besoin inné de l’autre », estime-il ainsi. Incertitude, crainte, désarroi, « nous nous trouvons dans une situation d’impuissance car notre santé ne dépend pas de nos capacités… » Pour le pape François, le fait d’être malade « impose une demande de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu, une demande qui cherche une nouvelle signification et une nouvelle direction à notre existence ».

Après avoir évoqué la figure biblique emblématique de Job – auquel Dieu « confirme que sa souffrance n’est pas une punition ou un châtiment », ni même « un éloignement » ou « un signe de son indifférence » – il souligne que « la maladie a toujours un visage, et pas qu’un seul », le visage de chaque malade, « même de ceux qui se sentent ignorés, exclus, victimes d’injustices sociales qui nient leurs droits essentiels ». Pour le pape François, « la pandémie actuelle a mis en lumière beaucoup d’insuffisances des systèmes de santé et de carences dans l’assistance aux personnes malades ». Ainsi, constate-t-il, « l’accès aux soins n’est pas toujours garanti aux personnes âgées, aux plus faibles et aux plus vulnérables, et pas toujours de façon équitable ». Une dépendance due, selon lui, aux choix politiques ou à la façon d’administrer les ressources.

Dans le même temps, « la pandémie a également mis en relief le dévouement et la générosité » de nombreuses personnes, reconnaît le pape François. « Une foule silencieuse d’hommes et de femmes » qui ont choisi de regarder les visages des malades, « en prenant en charge les blessures des patients qu’ils sentaient proches en vertu de leur appartenance commune à la famille humaine ». Pour lui, pour « qu’une thérapie soit bonne, l’aspect relationnel est décisif car il permet d’avoir une approche holistique de la personne malade ». « Il s’agit donc d’établir un pacte entre ceux qui ont besoin de soin et ceux qui les soignent ; un pacte fondé sur la confiance et le respect réciproques, sur la sincérité, sur la disponibilité, afin de surmonter toute barrière défensive. » Une relation avec la personne malade, explique le pape François, qui « trouve précisément une source inépuisable de motivation et de force dans la charité du Christ ».

« Une société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses membres fragiles et souffrants et qu’elle sait le faire avec une efficacité animée d’un amour fraternel, affirme-t-il encore dans son message. Tendons vers cet objectif et faisons en sorte que personne ne reste seul, que personne ne se sente exclu ni abandonné. »

Je confie toutes les personnes malades, les agents de santé et ceux qui se prodiguent aux côtés de ceux qui souffrent, à Marie, Mère de miséricorde et Santé des malades. De la Grotte de Lourdes et de ses innombrables sanctuaires érigés dans le monde entier, qu’elle soutienne notre foi et notre espérance et qu’elle nous aide à prendre soin les uns des autres avec un amour fraternel