Rencontre avec la Sainte-Famille: Jésus, Marie, Joseph…

Dimanche 27 Décembre, nous célébrons la Sainte-Famille. Focus sur cette famille sainte proposée en exemple à toutes nos familles …

Déclarée sainte et proposée en exemple à toutes nos familles, la famille de Jésus n’est pourtant pas un modèle du genre : un projet de rupture de fiançailles ; un «père» qui n’est pas le père ; un accouchement en voyage et dans la précarité ; un fils unique, du moins à s’en tenir aux évangiles de l’enfance ; un enfant qui fait une fugue à douze ans… Sans compter que les évangiles ne citent aucune parole de Joseph et que Marie «garde toutes ces choses dans son cœur». La communication n’est pas au premier plan ! Nous devons chercher ailleurs ce qui fait la perfection de cette famille.

Les fondamentaux de la famille

D’abord, elle est qualifiée de « sainte ». Nous avons réduit le sens de ce mot à une signification morale. En fait, ce qui est saint, dans l’Écriture, c’est ce qui appartient à Dieu. Le nombre des membres de la famille, trois, veut-il nous renvoyer à la Trinité ? Difficile à dire, même s’il est vrai que nous ne pouvons devenir images de Dieu qu’en nous faisant relations, et que les relations primordiales sont la paternité, la maternité, la filiation. Tous les autres liens s’en inspirent, et quand Jésus dira qu’il faut quitter père et mère pour le suivre, cela signifiera que nous sommes appelés à une seconde naissance. Cependant, si la famille de Jésus a pu être considérée comme exemplaire, c’est qu’elle met en évidence des attitudes fondamentales, essentielles pour toute famille.

Amour des autres, amour de Dieu

Bien entendu, la première idée qui vient à l’esprit est que la famille du Christ se caractérise par l’amour mutuel. Mais qu’est-ce que l’amour? On le confond facilement avec le désir de posséder ou d’être possédé. Or, avec le Christ, nous apprenons qu’il consiste au contraire à se déposséder. L’amour atteint sa perfection quand il donne sans chercher la réciprocité. Si les Évangiles ne nous rapportent qu’un seul dialogue échangé dans la famille de Jésus (Luc 2,48-49), c’est que l’amour ne réside pas dans des paroles mais dans la décision de donner et de se donner. Un tel amour crée une dépendance.

Dans les Évangiles, la dépendance d’amour vis-à-vis des autres découle d’une dépendance vis-à-vis de Dieu. Joseph reçoit d’un ange pendant son sommeil, dans une totale inactivité, les décisions qu’il doit prendre. Marie adhère au projet de Dieu. Jésus se consacre «aux affaires de son Père» (Luc 2,49). Chacun a sa relation personnelle à Dieu, et c’est à partir de là qu’il prend ses décisions.

Un modèle ?

Certains se demanderont comment cette obéissance à Dieu peut se concilier avec notre liberté. C’est que Dieu n’est pas un suzerain aux décisions arbitraires et même capricieuses, mais le dynamisme intelligent et amoureux qui nous fait être et nous achemine vers notre plénitude. Jésus, Marie et Joseph sont parfaitement libres parce qu’ils coïncident avec leur propre vérité, qui est divine. Cette liberté-vérité de chacun est totalement respectée par les autres. Dans cette famille, personne n’appartient à personne et chacun reste au seuil du mystère de l’autre. Jésus n’est pas pour ses parents, il se doit aux affaires de son Père. Déjà Syméon leur avait signifié que cet enfant ne leur appartenait pas puisqu’il était «lumière pour éclairer les nations et glorifier Israël» (Luc 2,32). Joseph prend ses décisions selon la voix de ses rêves. Marie est seule quand elle dit «oui»à l’ange. Mais ces notes distinctes forment ensemble une mélodie. En cela toutes les familles ont à imiter celle de Jésus. L’amour commence par le respect de l’autre en sa différence.

Source: Croire.com

Qui est le père de Jésus, Dieu ou Joseph ?

Joseph a pris soin de Jésus, dès sa naissance, comme un père de famille. Pourtant, nous dit l’Évangile, ce n’est pas lui qui a donné la vie à Jésus.

En parlant de Dieu, Jésus dit : «Mon Père». Et même, dans sa prière, il lui dit : «Abba». C’est presque aussi familier que notre «Papa». En l’entendant parler ainsi les disciples de Jésus ont compris qu’il venait de Dieu, et même qu’il était avec Dieu depuis toujours.

En Jésus Dieu a mis tout son amour, comme un père met son amour dans son enfant.

Joseph, lui, a pris soin de Jésus, dès sa naissance, comme un père de famille. Pourtant, nous dit l’Évangile, ce n’est pas lui qui a donné la vie à Jésus : en Marie, Jésus fut un don de Dieu.

Le rôle de Joseph fut pourtant très important. En acceptant de reconnaître Jésus comme son fils, il le faisait entrer dans la famille du roi David, dont il était, lui, Joseph, le descendant.

C’est ainsi que Jésus a pu être proclamé à la fois fils de David et Fils de Dieu.