l’Année jubilaire Nicolas Barré est ouverte!

Il y a 400 ans, naissait le 31 mai 1621 à AMIENS, un petit Nicolas dans la famille des BARRE. Ses parents étaient commerçants dans le quartier Saint Leu. Il fut baptisé à l’église Saint Germain en décembre 1621. Le papa se réjouissait de la venue au monde d’un garçon, c’était la continuité des affaires qui était assurée ! Il a eu trois sœurs.

Mais que réservait l’avenir de cet enfant ? Il a grandi dans ce milieu plutôt aisé, mais porteur d’une foi indéfectible. Très tôt Nicolas a été sensible à la vie avec le Seigneur. Il aimait prier dans son petit coin prière, aller à la messe. Il était enjoué, joyeux et aimait les études. Il fut un élève brillant à l’Institution des Jésuites où il fut remarqué par ses professeurs.

Petit à petit il sentit monter en son cœur un appel du Seigneur à Lui consacrer toute sa vie. Il fallait l’annoncer aux parents… Le papa eut un peu de mal à accepter, mais il se soumit au désir de son fils qui lui-même répondait à l’appel du Seigneur…

C’est dans l’ordre des minimes que Nicolas BARRE fit sa demande pour entrer au postulat. Les minimes, ordre franciscain, très austère avec un quatrième vœu, celui de carême perpétuel.

Nicolas s’y épanouit et se sentait totalement à l’aise dans cette congrégation. Il fut admis au noviciat, puis à prononcer ses vœux et par la suite il devient prêtre.

Il était tourmenté de voir les enfants errer dans les rues, volant, se disputant… A cette époque il faut reconnaître que les enfants étaient livrés à eux-mêmes. Les parents ne s’en occupaient guère et n’étaient pas considérés.

Ayant été envoyé à ROUEN, c’est là que son cœur fut touché par la misère des familles, et surtout des enfants. Il demanda à quelques femmes de leur donner un peu d’éducation. Dans des maisons, dans des salles, ces femmes éduquaient les filles à l’écriture, la lecture, le calcul et aussi à la vie chrétienne par le catéchisme. Plusieurs « petites écoles » s’ouvrirent à SOTTEVILLE LES ROUEN d’abord, ensuite à ROUEN. Les jeunes femmes se faisaient de plus nombreuses pour répondre à ce que demandait Nicolas Barré. Au bout de quelque temps, Il leur demanda si elles voulaient vivre ensemble en communauté. Elles furent toutes d’accord et c’est ainsi que naquit la congrégation des Sœurs de l’Enfant Jésus en 1662.

Très vite, au vue de l’éducation qu’elles donnaient, on les demanda en bien des endroits du royaume. Nicolas Barré envoya une sœur à PARIS, puis à Reims….

Depuis ce temps des jeunes filles se sont consacrées au Seigneur dans l’éducation des enfants, des jeunes, au service des paroisses. Elles ont tenu des écoles. Dans le Diocèse d’Amiens il y en a eu 90 à partir de 1717, la première à SAINT RIQUIER. Aujourd’hui encore une communauté demeure à GAMACHES où une école s’est ouverte en 1812, elle existe encore aujourd’hui.

Nicolas BARRE est mort le 31 MAI 1686 à PARIS. Les gens criaient « Le Saint est mort ! » Il a été proclamé Bienheureux par Saint Jean-Paul II le 07 mars 1999 à ROME.

Il nous laisse bon nombre d’écrits, des lettres aux personnes qu’il accompagnait, des maximes pour des religieux, différentes personnes… Un cantique spirituel et un acte d’abandon que toutes les sœurs Enfant Jésus Providence de Rouen prient chaque jour.

A présent dans le Diocèse il existe 4 communautés des Sœurs de l’Enfant Jésus Providence de Rouen : 2 à AMIENS, 1 à GAMACHES, 1 à POIX DE PICARDIE.

Nous sommes également présentes dans d’autres diocèses et à Madagascar et Centrafrique.

Aussi nous voulons marquer ce quatrième centenaire de la naissance du Bienheureux NICOLAS BARRE en 2021. Cette année jubilaire s’est ouverte pour nous à POIX DE PICARDIE le 21 OCTOBRE 2020 au cours d’une messe célébrée par le Père DALEB MPASSY, le Père Albert SALENS, le Père André BOUZY.

Tout au long de l’année nous vous donnerons des petites maximes qui peuvent nous aider à vivre la confiance et l’abandon entre les mains de Jésus. C’était la spiritualité profonde de Nicolas BARRE. C’est toujours actuel. Il fut un éducateur formidable et ses conseils pour éduquer, instruire les enfants et les jeunes sont toujours d’actualité.

« Faire grandir chacun selon son génie »

« Il ne faut pas chercher des cerises sur un prunier »

« Être dans la main de Dieu comme la plume dans celle de l’écrivain »

« Un peu d’Amour rend tout aisé »

« Dieu t’aime trop pour te laisser tomber »

« Quoiqu’il arrive, soyez toujours en paix,

Il vous sera fait selon votre foi, votre espérance et votre charité et bien au-delà »