Fêtons l’Epiphanie avec les Rois mages

Focus sur l’Epiphanie
Dimanche 2 Janvier nous fêtons l’Épiphanie qui célèbre la manifestation de Dieu aux mages.

L’évangile dit : « Ils se prosternèrent et l’adorèrent. Ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » L’or est la marque de la royauté, l’encens, celle de la divinité et la myrrhe, utilisée dans l’embaumement, celle de la renaissance.

Les noms des mages

 

C’est dans l’évangile de Matthieu que l’on trouve le récit de l’Épiphanie. Il raconte que des mages venus d’Orient ont été guidés par une étoile jusque vers Jésus qui venait de naître. « Ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. », écrit-il. Matthieu ne nomme pas du tout les mages dans son évangile. Le récit ne dit même pas qu’ils sont trois. C’est sans doute parce qu’on y lit qu’ils offrent l’or, l’encens et la myrrhe que la tradition populaire en a déduit qu’ils étaient trois.Ce n’est que vers le VIe siècle qu’apparaissent les noms de Gaspard, Melchior et Balthazar. Les mages n’étaient pas des juifs : ils représentent tous les non-juifs, tous les peuples de la terre pour qui Jésus est né.Leur provenance géographique les disperse au gré des découvertes de l’époque – vers le XIVe siècle : Gaspard en Asie, Balthazar en Afrique, Melchior en Europe. La curiosité populaire les a imaginés dans différents rôles de représentation, comme l’évocation des trois âges de la vie : la jeunesse, l’âge mûr et la vieillesse.
Ces mages seraient des savants perses, établis à Babylone, l’actuel Irak, à la fois philosophes et astronomes: «La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 6-7 avant J.-C. semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un “roi des juifs”.»

Des présents symboliques

A la fin du XIIIe siècle, Jacques de Voragine (Iacoppo da Varazze vers 1228 – Gênes, 1298) était un chroniqueur italien du Moyen Âge, archevêque. Dans ce que l’on appelle « La Légende dorée » (écrite entre 1261 et 1266) et qui relatait de grands épisodes bibliques ou la vie de quelques 150 saints, saintes ou martyrs. Cette « Légende dorée » perpétua la Tradition.

Voici le portrait des Rois mages dressés par Jacques de Voragine:

« Le premier des Mages s’appelait Melchior, c’était un vieillard à cheveux blancs, à la longue barbe. Il offrit l’or au Seigneur comme à son roi, l’or signifiant la Royauté du Christ.

Le second, nommé Gaspard, jeune, sans barbe, rouge de couleur, offrit à Jésus, dans l’encens, l’hommage à sa Divinité.

Le troisième, au visage noir, portant toute sa barbe, s’appelait Balthazar ; la myrrhe qui était entre ses mains rappelait que le Fils devait mourir ».

Ce ne sont pas les mages qui ont apporté la galette! En France, la coutume de la galette existe depuis le XIVe siècle lorsque les domestiques devenaient les maîtres, et inversement, l’espace d’une journée. Le « roi de la fête » était alors celui qui trouvait une fève dans un gâteau.

La tradition a perduré et veut que, pour le jour de la Fête des rois mages, on partage un gâteau dans lequel est dissimulée une fève. Cette galette ronde, plate et de couleur dorée représente le soleil, le retour de la lumière après les longues nuits d’hiver. Et dernier fait surprenant : la galette des rois est une tradition typiquement française !