Fraîcheur d’Evangile

Fraîcheur d’Evangile

Cette année, sept prêtres et 3 religieuses nous rejoignent pour servir le Christ dans la Somme ! Pendant deux jours, à la Maison diocésaine, ils ont poursuivi leur découverte des réalités sociale, économique et ecclésiale de notre diocèse.

Je rends grâce avec vous pour le don qu’ils représentent, je mesure avec eux ce que signifie une telle aventure et je les invite à aimer cette terre de Somme, les gens qui y vivent et les baptisés qu’ils reçoivent comme frères et sœurs.

Je leur adresse une triple demande : nous aider à accueillir toujours plus profondément la fraîcheur et la radicalité de l’Evangile, nous aider à grandir dans l’amour de la vérité et à croître dans le désir du Ciel.

Nous sommes parfois fatigués, désorientés par rapport à un monde qui change si vite, désemparés de nos faiblesses, incertains pour envisager l’avenir. Chacun à leur manière, avec l’expérience de leur Eglise locale ou de leur communauté, ils ont une vraie fraîcheur d’Evangile à nous partager. Ce peut-être parfois de manière un peu inattendue voire décalée. Cela peut nous faire beaucoup de bien. Ensemble, nous secouerons quelques strates de poussière parfois accumulée sans que nous ne nous en soyons rendu compte.


Ils désirent découvrir ce que nous vivons, comprendre notre histoire et entrer dans nos dynamismes.
Cela peut les surprendre, mais les missionnaires sont les spécialistes de la surprise de Dieu, pour reprendre une expression du Pape François. Ils viennent avec leur liberté nous poser des questions pertinentes ou impertinentes. Et nous le savons, il arrive que les questions impertinentes soient très pertinentes… Je leur demande de nous aider à rester toujours en mouvement, à toujours chercher la vérité.


Grandir dans l’amour de la vérité, ce n’est pas promouvoir une pastorale de la norme ou du permis-défendu, mais c’est demander à la Vérité
– « je suis le chemin, la vérité et la vie » dit Jésus – de nous façonner dans sa miséricorde, de chercher la vérité qui rend libre, et de la servir. Il ne s’agit pas de s’adapter au monde mais de nous adapter ensemble à ce que Dieu veut pour le monde.


Le « désir du Ciel » c’est-à-dire ce désir de plénitude et d’absolu qui habite tout homme trouve sa plénitude en Christ
. L’« eschatologie » ou théologie des « fins dernières » n’est pas une fuite du monde. Au contraire. Tous nos désirs, même désordonnés, sont l’expression d’un désir de plénitude qui n’est pas une chimère, car Dieu le comblera. Laissons l’Esprit Saint les travailler, il les réorientera vers la vie vivante que nous désirons tant.  Parce que nous savons qu’avec le Christ ressuscité tout ne s’arrête pas avec la mort mais sera récapitulé en lui dans la vie éternelle, le quotidien auquel nous sommes confrontés n’en prend que plus d’épaisseur et de sens. Nous pouvons nous y engager avec d’autres pour essayer d’en faire un monde à hauteur d’homme.


Merci, chers frères et sœurs, de rejoindre la barque de notre Eglise diocésaine

 

+ Mgr Olivier Leborgne
Évêque d’Amiens