Pâques: Christ est ressuscité!

A Pâques, on fête la résurrection du Christ qui se traduit par la victoire de la lumière sur les ténèbres, le renouveau de la nature et la joie qui carillonne. Entre Bible et tradition quelques repères pour célébrer en famille cette belle fête de la résurrection!
Focus sur les symboles associés à cette date, de l’œuf à l’agneau en passant par la lumière, le lapin et la cloche, pour comprendre l’origine de chacun et son rapport à Pâques.

La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.

« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » (Luc 24)

Les évangiles font le récit des événements du dimanche matin qui a suivi la mort de Jésus, lorsque les disciples de Jésus (les apôtres et les saintes femmes) ont trouvé son tombeau vide. Ils racontent aussi que Jésus leur est apparu à de nombreuses reprises dans des circonstances diverses pendant 40 jours jusqu’à une dernière apparition, lorsqu’ils l’ont vu monter au Ciel.

Focus sur les traditions de Pâques

L’agneau, symbole de pureté et de bonté

Dans la religion chrétienne, l’agneau symbolise les vertus d’innocence, de douceur et de bonté et la soumission à la volonté de Dieu, en référence au sacrifice d’Abraham qui était prêt à sacrifier son propre fils si Dieu l’exigeait. Dans l’Évangile selon Jean, Jean le Baptiste voit Jésus venant à lui et dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). L’Apocalypse utilise 28 fois le mot « agneau » pour désigner le Christ.

Les cloches carillonnent de joie

Les cloches des églises ont longtemps rythmé notre vie quotidienne. Si les paroisses sonnent encore les messes dominicales, voire les heures pour certaines, on ne les entend plus du Jeudi Saint au Samedi Saint, juste avant Pâques. Elles sonnent ensuite à toute volée, à l’aube de Pâques, pour annoncer la Résurrection du Christ et la joie pascale. La légende raconte qu’elles partent à Rome pour être bénies et qu’elles reviennent chargées d’œufs qu’elles sèment en chemin pour les enfants sages…

Les œufs, emblèmes de vie et de renaissance…

L’œuf semble avoir été l’emblème de la vie, de la fécondité et de la renaissance depuis toujours. On y associe aussi la poule et les poussins qui évoquent l’enfance et la maternité. Déjà les Perses s’offraient des œufs il y a 5 000 ans à l’approche du printemps. Marquant la fin du carême, période de privation alimentaire autrefois très respectée, les croyants se distribuaient les productions de leurs poules qu’ils avaient accumulées durant cette période.

Depuis le 13ème siècle, on a pris l’habitude de peindre les œufs en rouge en souvenir du sang du Christ. A partir de la Renaissance, les œufs de poule ont été remplacés dans les cours royales par des œufs en or ! Ce genre de précieux présents connaît son apogée au 19e à la cour de Russie avec les œufs du joaillier Fabergé.

Quant aux œufs en chocolat… ils sont très récents ! Le chocolat, friandise par excellence, apparut à la cour de Louis XIV et fut longtemps un met de luxe. On commença par couler du chocolat dans une coquille d’œuf vide au 18ème. Puis au 19ème siècle, leur fabrication fut simplifiée par le développement de moules en fer de différentes formes.

D’où viennent lièvre, lapin ou poisson ?

Si la tradition veut que ce soit les cloches qui ramènent les œufs dans les pays latins, ce sont les lapins blancs qui s’en chargent dans les pays germaniques ou les lièvres dans les pays anglo-saxons, car ils symbolisent le printemps, le renouveau et la fertilité. Dans ces pays, les enfants font de petits nids en espérant que les lapins les garnissent d’œufs de toutes sortes !

Quant au poisson, quoi qu’étant le symbole des premiers Chrétiens, il semble que ce soit les chocolatiers qui l’aient adopté, sans doute en référence au premier avril souvent proche des fêtes pascales, pour varier les formes des moules et les plaisirs chocolatés.

Les origines de Pâques

Étymologiquement, Pâques signifie « passage ». La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque, qui célèbre le passage de la mer rouge par les Hébreux lors de la libération d’Égypte.

Depuis la Résurrection du Christ, c’est la célébration du passage avec lui de la mort à la vie que les chrétiens célèbrent. Par sa Résurrection, le Christ sauve l’Homme du péché et l’appelle à la vie éternelle.

 « Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort. « 

L’évangile de Pâques

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient, tous les deux, ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts