Année pastorale 2016-2017 : Année de l’Esprit-Saint

2016-2017 : une année de l’Esprit Saint 1

Après l’année de la miséricorde, viendra en 2016-2017 l’année de l’Esprit Saint. Elle aura un double objectif : nous replonger dans la source vive, et nous préparer à l’année suivante.

  • Nous replonger dans la source vive. « Si tu savais le don de Dieu, dit Jésus à la Samaritaine, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive […] source jaillissante en vie éternelle. » 2 L’Esprit Saint, amour du Père et du Fils, consolateur 3 et Esprit de vérité 4, don gratuit de la vie divine, sanctificateur et divinisateur, est non seulement le souffle qui redonne souffle quand on perd souffle, mais il est la source vive de toute humanité 5, c’est par lui que nous recevons « la vie, la croissance et l’être 6. » Comme le vent dont on ne sait ni d’où il vient ni où il va 7, Il est le maître de la mission 8.

L’année de l’Esprit Saint voudrait être comme un grand rafraîchissement en plongeant ensemble à la source jaillissante de notre baptême. Elle voudrait nous redonner la joie de l’Évangile, au-delà ou au cœur de nos différences, opinions et éventuels désaccords.

Mes premiers pas dans le diocèse m’ont fait toucher du doigt ce travail de l’Esprit tant à travers des personnes que dans l’histoire des communautés et des mouvements. Que de baptisés généreux et donnés dans notre diocèse. En même temps, certains m’ont paru las, fatigués, comme dispersés sur tous les fronts de la mission, et du coup épuisés et inquiets, voire résignés. La capacité d’accueillir les initiatives nouvelles de l’Esprit est atteinte. Ce qui existe est difficile à tenir, comment oser la nouveauté ? On ne voit pas comment faire – on n’a plus d’énergie – ou on se dit qu’ « on-a-déjà-essayé-et-ça-ne-marchera-jamais » ou encore que « cela-ne-correspond-pas-à-l’Eglise-que-nous-voulons. »

L’année de l’Esprit Saint voudrait être comme un grand rafraîchissement. Nous plongerons ensemble à la source jaillissante de notre baptême. Elle voudrait nous redonner la joie de l’Évangile, au-delà ou au cœur de nos différences, opinions et éventuels désaccords. L’essentiel n’est pas l’Église que nous voulons mais celle que Dieu veut nous donner. Et nous serons infiniment plus dynamisés et vivants – et donc vivifiants – si nous apprenons à nous laisser faire par l’Esprit du Dieu trois fois Saint. Cet apprentissage n’est jamais terminé.

J’ai eu l’occasion d’ouvrir la neuvaine de la Pentecôte 2015 au centre spirituel Saint François de Sales en commentant l’Évangile de Marthe et Marie 9. La situation de Marthe me paraît très significative et éclairante. Elle a invité Jésus chez elle. Loué soit-elle ! Cependant, elle n’est pas présente à Celui qu’elle a invité. Quand Jésus dit qu’elle s’ « inquiète pour peu de choses » et que « Marie a choisi la meilleure part [qui] ne lui sera pas enlevée », il ne dénigre pas le service. Comment pourrait-il le faire, lui qui n’est « pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » 10 ? L’alternative n’est donc pas action ou contemplation. En fait, Marthe fait des choses pour Jésus mais n’est pas présente à Jésus le Serviteur. Comme si Marthe servait Jésus mais ne savait pas accueillir le service de Jésus, le don de sa vie pour notre vie. Comme si ce qu’elle fait pour Jésus faisait obstacle à ce que Dieu, par Jésus, veut faire pour elle. L’alternative de cette page d’Évangile peut se résumer ainsi : agir pour le Christ ou se laisser agir par le Christ. 

Il me semble que cette alternative se présente à notre diocèse : faire des choses pour le Christ, jusqu’à l’épuisement, ou le laisser prendre l’initiative, l’accueillir dans sa miséricorde, le laisser nous souffler son Esprit. Bref, lui laisser prendre les rênes et le laisser « nous agir ». Renaître dans l’Esprit Saint à Celui qui est Le Serviteur ne nous fera pas faire moins de choses, bien au contraire. Mais cela nous donnera de les faire autrement. Et au bout du compte, de manière vivifiante et non épuisante, libre et non contraignante, féconde et non dispersante. Bref, joyeuse ! Tous les saints, à commencer par ceux de notre diocèse, en sont le témoignage éloquent. L’Esprit du Seigneur est plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes. Il veut déployer en nous la puissance du Ressuscité 11. Ré-apprenons l’Esprit Saint !

L’Esprit est notre souffle, toujours fidèle. Acceptons dès maintenant que les dons qu’il nous fait et qu’il nous fera ne correspondent pas totalement à nos manques. Le Seigneur, sans qui nous ne pouvons rien faire, émonde le sarment. Demandons-lui la grâce de cette liberté intérieure qui rend disponible à Celui qui fait toutes choses nouvelles

En temps opportun, des propositions nous seront faites pour nous aider à oser cette aventure de l’Esprit.

Explications :
1 En 1998, dans le cadre de la préparation au jubilé de l’an 2000, le diocèse avait déjà été engagé dans une année de l’Esprit Saint. Notre diocèse est marqué par cette soif de l’Esprit !

2 Jn 4,10.14.

3 Jn 14,16.26 ; 15,26 ; 16,7.

4 Jn 16,13.

5 Gn 2,7.

6 6ème préface eucharistique pour les dimanches

7 Jn 3,8.

8 Cf. Jn 20,21-23.

9 Luc 10,38-42 – Pour entendre le commentaire en entier, rendez-vous ici

10 Mt 20,28.

11 2 Co 4,7-8

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