Neuvaine à l’Esprit-Saint – Jour 8

Parole de Dieu : Psaume 33

Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.

Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom.

Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage.

Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses.

L’ange du Seigneur campe à l’entour pour libérer ceux qui le craignent.

Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge !

Saints du Seigneur, adorez-le : rien ne manque à ceux qui le craignent.

Des riches ont tout perdu, ils ont faim ; qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien.

Venez, mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur.

Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ?

Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides.

Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la.

Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris.

Le Seigneur affronte les méchants pour effacer de la terre leur mémoire.

Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu.

Malheur sur malheur pour le juste, mais le Seigneur chaque fois le délivre.

Il veille sur chacun de ses os : pas un ne sera brisé.

Le mal tuera les méchants ; ils seront châtiés d’avoir haï le juste.

Le Seigneur rachètera ses serviteurs : pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Méditation : Pape François, Audience générale du 11 juin 2014

Le don de la crainte de Dieu, dont nous parlons aujourd’hui, conclut la série des sept dons de l’Esprit Saint. Cela ne signifie pas avoir peur de Dieu : nous savons bien que Dieu est Père, et qu’il nous aime et veut notre salut, et qu’il pardonne, toujours ; c’est pourquoi il n’y a aucune raison d’avoir peur de lui !

La crainte de Dieu, au contraire, est le don de l’Esprit qui nous rappelle combien nous sommes petits face à Dieu et à son amour et que notre bien réside dans l’abandon, avec humilité, avec respect et confiance, entre ses mains. Telle est la crainte de Dieu : l’abandon dans la bonté de notre Père qui nous aime tant. Lorsque l’Esprit Saint établit sa demeure dans notre cœur, il nous transmet réconfort et paix, et nous conduit à nous sentir tels que nous sommes, c’est-à-dire petits, avec cette attitude – tant recommandée par Jésus dans l’Évangile – de celui qui place toutes ses préoccupations et ses attentes en Dieu et se sent entouré et soutenu par sa chaleur et sa protection, précisément comme un enfant avec son papa ! C’est ce que fait l’Esprit Saint dans nos cœurs : il nous fait sentir comme des enfants dans les bras de notre papa. Dans ce sens, alors, nous comprenons bien que la crainte de Dieu prend en nous la forme de la docilité, de la reconnaissance et de la louange, en emplissant notre cœur d’espérance.

En effet, tant de fois, nous ne réussissons pas à saisir le dessein de Dieu, et nous nous apercevons que nous ne sommes pas capables de garantir pour nous-mêmes le bonheur et la vie éternelle. C’est précisément dans l’expérience de nos limites et de notre pauvreté, toutefois, que l’Esprit nous réconforte et nous fait percevoir que la seule chose importante est de nous laisser conduire par Jésus entre les bras de son Père. Voilà pourquoi nous avons tant besoin de ce don de l’Esprit Saint.

La crainte de Dieu nous fait prendre conscience que tout vient de la grâce et que notre véritable force réside uniquement dans le fait de suivre le Seigneur Jésus et de laisser le Père reverser sur nous sa bonté et sa miséricorde.

Ouvrir notre cœur, pour que la bonté et la miséricorde de Dieu viennent en nous. C’est ce que fait l’Esprit Saint avec le don de la crainte de Dieu : il ouvre nos cœurs. Un cœur ouvert, afin que le pardon, la miséricorde, la bonté et les caresses du Père viennent jusqu’à nous, parce que nous sommes des enfants infiniment aimés.

Lorsque nous sommes envahis par la crainte de Dieu, nous sommes alors poussés à suivre le Seigneur avec humilité, docilité et obéissance. Mais il ne s’agit pas d’un comportement résigné, passif, ou même plaintif, mais de l’étonnement et la joie d’un fils qui se reconnaît servi et aimé par son Père.

La crainte de Dieu ne fait donc pas de nous des chrétiens timides et soumis, mais elle génère en nous le courage et la force !

C’est un don qui fait de nous des chrétiens convaincus, enthousiastes, qui ne sont pas soumis au Seigneur par peur, mais parce qu’ils sont émus et conquis par son amour !

Être conquis par l’amour de Dieu ! Et c’est quelque chose de beau.

Se laisser conquérir par cet amour d’un papa qui nous aime tant, qui nous aime de tout son cœur. […]

Demandons au Seigneur la grâce d’unir notre voix à celle des pauvres, pour accueillir le don de la crainte de Dieu et pouvoir nous reconnaître, avec eux, revêtus de la miséricorde et de l’amour de Dieu qui est notre Père, notre papa. Ainsi soit-il.