Nouvelle traduction pour le Notre Père

 A partir du 3 décembre prochain, premier dimanche de l’Avent,nous utiliserons  dans les liturgies la nouvelle traduction du Notre Père (date à laquelle la version actuelle sera caduque ). La sixième demande du Notre Père « Ne nous soumets pas à la tentation » devient « Ne nous laisse pas entrer en tentation ».

Le Notre Père est la seule prière que Jésus a transmise à ses disciples (Lc 11, 2-5, Mt 6, 9-13). C’est certainement la prière la plus mémorisée par les fidèles qu’ils soient des pratiquants réguliers ou qu’ils viennent ponctuellement participer à la liturgie, lors d’obsèques notamment.

La traduction française du Notre Père avait été adoptée par toutes les confessions chrétiennes depuis 1966, en tant que « version œcuménique ». L’unité de formulation de la prière du Seigneur est un enjeu réel. Au cours du travail de traduction liturgique de la Bible, les Églises orthodoxes et protestantes (réformés et luthériens) ont été consultées : la nouvelle traduction de la sixième demande ne pose pas de problème œcuménique. Les réformés l’ont d’ailleurs adoptée depuis la Pentecôte 2016.

Au-delà des mots, la nouvelle formulation traduit l’expression de la puissance de Dieu et de la confiance de l’homme dans son combat contre les forces du mal. « Cette nouvelle traduction met davantage l’accent sur la communion avec le Christ qui a connu la tentation » (Mgr Poidvin) De fait, les Évangiles parlent de Jésus conduit par l’Esprit au désert pour y être tenté (Mt 4,11), ou du conseil qu’il donne à ses disciples à Gethsémani : « Priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26,41). « Demander au Père de ne pas nous laisser entrer en tentation, poursuit Mgr Podvin, c’est Lui demander la force de combattre et d’écarter complètement la tentation comme le Fils l’a fait. »

La nouvelle traduction peut être une occasion de prier le Notre Père d’une manière renouvelée.

Isabelle Bertrand Legros
Responsable de la Pastorale Sacramentelle et Liturgique