Jubilé de Soeur Claudine: Heureuse … et dans l’action de grâce après 50 ans !

Sœur Claudine, vous connaissez son visage! Elle vous  à la Maison diocésaine Saint-François de Sales Vous le avec bonne humeur , gentillesse et une petite pointe d’accent « belge » …  Soeur salésienne de la Visitation elle a rejoint  la communauté d’Amiens en  2013…  Elle fête des 50 ans de vie religieuse ! Voyage au cœur d’une vocation sans frontière!
La genèse d’une vocation missionnaire : la famille, les mouvements de jeunesse, les études sociales……

Dans son village natal, à Celles, près de Tournai, Claudine vit au sein d’une famille catholique pratiquante et suit sa scolarité dans une école des Sœurs de la Visitation. Elle est la quatrième d’une fratrie de six enfants. Engagée très tôt au sein de mouvements de jeunesse  « le Patro », elle découvre Jésus Christ et son Évangile, et peu à peu elle entend l’appel à le suivre dans la vie religieuse.

Elle s’épanouit aussi dans ses études d’assistante sociale. Ce qui relie les deux : l’ouverture sur les réalités de la  société, le service des autres et aussi la découverte, le désir de connaître le Christ et de le faire connaître autour de soi ..

« Aller en mission » l’attire de plus en plus. Sa prière est tournée vers le monde.. Devant sa mappemonde…elle prie chaque jour pour un pays. Elle se pose déjà des questions et sent l’appel à rejoindre un pays où « le bon Dieu n’est pas encore bien connu » !

Elle entre dans la vie religieuse chez les Sœurs salésiennes de la Visitation en février 1965 avec le désir d’être « missionnaire ».
Après sa formation au noviciat, elle s’engage et prononce ses premiers vœux le 8 septembre 1967.

De 1967 à 1969, elle vit son premier engagement apostolique comme assistante sociale  dans  une maison pour SDF, marginaux, sortants de prisons : «  la Maison des Sans-logis » à Liège.

Belgique, Congo, Bénin : Visitation sans frontières

En septembre 1969, la Responsable générale de la congrégation l’envoie en mission.

D’abord à Kenge ( à 250 km de Kinshasa) : elle travaille pendant 7 ans dans un Centre social féminin, avec des jeunes qui ne peuvent étudier, des mamans qui veulent apprendre aussi à améliorer leurs conditions de vie. Ces premières années, initiées par ses consœurs congolaises et de nombreux amis, elle découvre les richesses de la culture africaine, l’importance de la relation, l’hospitalité, la générosité, la solidarité.

« .J’étais partie pour faire des choses pour les gens, spécialement pour les femmes , et j’ai plutôt appris à recevoir, à être avec , à marcher ensemble dans la recherche de meilleures conditions de vie , dans l’approfondissement de notre foi »

Ce qui rejoint pleinement la spiritualité salésienne qui privilégie  la rencontre dans la réciprocité, une « Visitation ».

A Kenge , elle travaille aussi comme animatrice pastorale, formation des catéchistes, préparation des couples aux mariage. En équipe avec des prêtres et des laïcs, elle anime des sessions qui mettent en route les  communautés ecclésiales de base dans les différentes paroisses. Elle découvre ainsi la vitalité d’une Église « mystère de communion », enracinée dans sa culture.

En 1986, elle est envoyée à Kikwit (ville très peuplée à 500 km de Kinshasa) pour poursuivre sa mission d’animatrice pastorale dans sa paroisse , dans le diocèse et dans un Institut de formation pour animateurs pastoraux. Elle travaille beaucoup pour la formation des jeunes religieuses de sa congrégation, mais aussi  au service des sessions inter-congrégationnelles .

Deux évènements l’ont marquée lors de ces années passées en Afrique :
En 1995, l’épidémie EBOLA un virus mortel qui a décimé plus de 300 personnes et en 1997, la guerre provoquée par la fuite des armées de Mobutu et l’arrivée de Kabila :  deux drames qu’elle a vécus intensément  avec les communautés et la population.

Puis le retour en Belgique en 2007 où de nouvelles responsabilités l’attendent comme responsable générale de la Congrégation pendant 6 ans. Des années riches en rencontres avec les sœurs et les communautés de toute sa congrégation.

 

Propos recueillis par Nelly Berneaux

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Jn15,5


Et aujourd’hui…

Elle rejoint en 2013 la communauté d’Amiens. Au sein de maison diocésaine Saint-François de Sales elle  est  « bénévole » avec les bénévoles en assurant  l’accueil et le service des repas. Membre de l’équipe de la Pastorale des Migrants Lire l’article  , elle donne également des cours de français au Secours catholique.


« N’as-tu pas la nostalgie de l’Afrique ? »

« Oh non, je suis toujours heureuse d’être là où je suis car c’est là que le Seigneur a voulu que je sois ! Je m’adapte  facilement et j’aime de rencontrer et découvrir de nouveaux visages  Quand c’est plus difficile, le Seigneur me rejoint toujours dans ce que je vis. Il me donne toujours Sa Grâce  au bon moment, quand il veut, comme il veut. C’est pour cela que j’essaie de vivre dans la confiance et l’espérance »

 Parents, amis et Sœurs venues de Belgique ou d’Afrique: Une fête sans frontières pour célébrer le jubilé de Soeur Claudine!

Mais qu’est-ce que la Vie consacrée, sinon la vie des personnes consacrées elles-mêmes qui ont accepté de répondre à l’appel spécifique du Seigneur !