La Vierge Marie, Mère de Miséricorde

La Vierge Marie, Mère de Miséricorde

Toute la vie de la vierge marie est pétrie de la miséricorde. Sans cesser de s’effacer, c’est vers son fils, jésus christ, visage de la miséricorde qu’elle nous guide et intercède pour nous. Nous pouvons le découvrir à travers la Bible et les écrits des papes.

DANS LA BIBLE

Marie est celle qui, d’une manière particulière et exceptionnelle a expérimenté la miséricorde, et en même temps a rendu possible, par sa propre participation, cette révélation de la miséricorde divine. Ceci dès l’Annonciation et jusqu’au sacrifice où elle est étroitement lié à la croix de son Fils, au pied de laquelle elle devait se trouver sur le Calvaire. Marie laisse entrer l’ange Gabriel qui lui manifeste l’amour de Dieu « je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (LC 1,28) ; qui lui annonce la naissance d’un fils du nom de Jésus (Dieu sauve) : Marie se rend disponible à sa miséricorde. Elle a compris que Dieu la visitait, la choisissait pour révéler au monde sa miséricorde dans son Fils.

Puis Marie, imprégnée de miséricorde dans sa chair, va porter cet amour miséricordieux à Elisabeth. La salutation joyeuse d’Elisabeth montre la joie que procure la reconnaissance de la miséricorde de Dieu « tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ! » (LC 1,42). Marie prononce alors le Magnificat qui redit toutes les merveilles que Dieu a fait pour son peuple. « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur » (LC 1,46-47). A travers l’histoire personnelle de ces deux femmes, Dieu adresse son message de miséricorde, de tendresse et d’amour à tous et pour tous les temps.

A Cana, elle pose un regard de sollicitude et d’attention maternelle aux autres. Elle ose prendre la parole : « comme le vin manquait, la mère de Jésus lui dit : «ils n’ont pas de vin» » (JN 2,3 ). Marie, remplie d’une profonde humanité, entame une discussion avec son fils, en faveur de cette famille qui se trouve en difficulté. Son attention s’est transformée en compassion. Car elle sait que ce manque de vin va troubler la fête. Et dans la foi, elle se tourne vers Jésus car elle croit qu’il peut agir pour eux. Dans sa prière, elle remet cette famille entre les mains de son fils. Pleine d’espérance, elle nous indique que nos préoccupations aussi sont celles de Dieu. Sa compassion se transforme ensuite en service, en mettant en relation Jésus et les serviteurs et en les invitant à faire tout ce que Jésus dira. C’est vraiment dans la foi, qu’elle fait cette démarche. Dans la confiance, elle vient là nous révéler la miséricorde de Jésus. Au pied de la croix, Marie est silence, son Fils est crucifié. Elle est témoin des paroles de pardon qui jaillissent des lèvres de Jésus. Marie est Mère du Crucifié, visage de pardon, du don total dans l’amour. A cet instant Jésus nous confie à elle comme ses enfants « voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, lui dit ; femme, voici ton fils; puis il dit au disciple: voici ta mère » (JN 19,26-27).

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LES ÉCRITS DES PAPES

Ils reprennent à leur tour ce rôle privilégié de coopération de la Vierge Marie au Christ Sauveur. Ils s’appuient sur l’acquiescement de Marie à devenir la mère du Libérateur, dans l’acceptation du plan du salut, tel que Dieu a voulu le réaliser.

Paul VI le partageait en ces termes :

L’aimable Mère du divin Rédempteur, [est] généreusement associée à son œuvre à un titre absolument unique, humble servante du Seigneur. En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourait sur la croix, elle apporta à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité 1

A son tour, Jean – Paul II nous la présentera ainsi dans sa lettre encyclique Redemptoris Mater :

Marie rassemble et reflète en elle-même d’une certaine façon les requêtes suprêmes de la foi et lorsqu’on la prêche et l’honore, elle renvoie les croyants à son Fils et à son sacrifice, ainsi qu’à l’amour du Père.

Benoit XVI quant à lui nous invitait à prier : « En ce dernier jour du mois du Rosaire, demandons à la Vierge Marie, Mère de miséricorde, de nous accompagner dans nos efforts de conversion. » Aujourd’hui, le Pape François l’a traduit ainsi dans sa bulle au chapitre 24 : « Que notre pensée se tourne vers la Mère de la Miséricorde. Que la douceur de son regard nous accompagne en cette Année Sainte, afin que tous puissent redécouvrir la joie de la tendresse de Dieu. Personne n’a connu comme Marie la profondeur du mystère de Dieu fait homme. Sa vie entière fut modelée par la présence de la miséricorde faite chair. La Mère du Crucifié Ressuscité est entrée dans le sanctuaire de la miséricorde divine en participant intimement au mystère de son amour.

Choisie pour être la Mère du Fils de Dieu, Marie fut préparée depuis toujours par l’amour du Père pour être l’Arche de l’Alliance entre Dieu et les hommes. Elle a gardé dans son cœur la divine miséricorde en parfaite syntonie  avec son Fils Jésus. » C’est pourquoi L’Église nous invite à prier Marie, elle qui peut nous aider à accueillir la miséricorde de Dieu, afin de mettre en œuvre la miséricorde dans le concret de nos vies.

PAR BLANDINE BRANDICOURT

Marie prononce alors le Magnificat qui redit toutes les merveilles que Dieu a fait pour son peuple. « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur »

(LC 1,46-47)

PRIONS AVEC LE CHAPELET DE LA DIVINE MISÉRICORDE

« Par ce chapelet tu obtiendras tout, si ce que tu demandes est conforme à ma volonté »

(PETIT JOURNAL DE SOEUR FAUSTINE, 1731)

Le 13 septembre 1935 à Vilnius, le Seigneur inspire à Sainte Faustine le Chapelet de la divine miséricorde. À maintes reprises, le Seigneur insiste pour qu’elle encourage les gens à le réciter, à 15h (PETIT JOURNAL, 1541 ; 848).

Il lui demanda d’être l’apôtre de Sa Miséricorde. Pourquoi ? Parce que cette prière a une importance capitale. Elle émeut la Miséricorde du Seigneur dans ses profondeurs et nous obtient des grâces inestimables, en particulier pour notre salut et celui des autres (PETIT JOURNAL, 811 ; 848 ; 1541).

On peut prier ce chapelet en tous temps, mais certains temps sont privilégiés pour ce faire : l’Heure de la Miséricorde (15h) , la Neuvaine à la Miséricorde Divine (du vendredi saint au premier dimanche après Pâques) et la Fête de la Divine Miséricorde (le dimanche qui suit Pâques).

COMMENT RÉCITER CE CHAPELET?

Le Seigneur explique à sainte Faustine comment prier le chapelet de la divine miséricorde :

« Tu la récitera (cette prière) (…) sur un chapelet ordinaire de la manière suivante :

  • Tu diras d’abord un «Notre Père», puis un «Je vous salue, Marie » et le « Je crois en Dieu ».
  • Ensuite, sur les grains du « Notre Père », tu diras les paroles suivante : « Père Éternel, je T’offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier».
  • Sur les grains du « Je vous salue Marie », tu diras les paroles suivante : « Par sa douloureuse Passion, sois miséricordieux
    pour nous et pour le monde entier ».
  • À la fin, tu diras trois fois ces parole : « Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel prends pitié de nous et du monde entier » (PETIT JOURNAL, 476).

Explications

1. PAUL VI, « Lumen Gentium », N° 61.