UNE HISTOIRE : Le goût du corps du Christ

Le goût du corps du Christ

Comme beaucoup d’enfants en ce moment, Marcellin va bientôt recevoir la première des communions. Il s’interroge : quel est le goût du corps du Christ ?

« Marcelin, c’est un garçon de 10 ans, et il est scolarisé. Sa Maman travaille chez le fleuriste du coin et son père est garagiste dans le centre  ville. Il a deux sœurs plus grandes que lui : Marie et Christiane. Elles sont adolescentes et pour elles les questions de foi, oh là là, c’est du passé !… Marcellin lui tiens la route, et il veut arriver à sa première des communions. Comme tous les enfants, il s’est inscrit au parcours proposé à la Paroisse. Pendant un certain temps, il assiste assidument aux rencontres, mais il y a des hauts et des bas. Parfois, il veut rester avec ses copains pour jouer davantage, ou il y a des devoirs un peu complexes,… mais il s’applique à venir aux rendez-vous. Il faut dire que Marcellin est un garçon très curieux, et il veut tout savoir… Deux semaines avant sa première communion il commence à s’interroger sur le goût du corps du Christ… L’animatrice un jour a dit que nous allons manger le corps du Christ… mais qu’est que cela veut dire?

Marcellin, enfant curieux commence à interroger les uns et les autres.

Maman, le Christ, il a quel goût ? Maman fait un geste et elle risque une réponse :
– Je crois qu’Il a le goût de l’amour… Il a fait le bien aux autres, il a consolé les femmes de son époque…

Le tour de Papa :
– Je crois qu’il a le goût de la solidarité… Il a bien compris combien il était important de ne pas juger et de vivre dans la joie et en écoutant les autres…

Les sœurs, (en se débranchant de leurs IPod) ont répondu aussi à la curiosité de Marcelin.
– Nous croyons qu’il a le goût de l’amitié… il avait pas mal d’amis autour de Lui, des hommes et des femmes souvent très aimables et généreux.

Il pose la question aussi à ses animateurs :
– Nous croyons que Jésus a le goût de la patience, de la générosité : Il a donné la vie aux morts, il a donné à manger aux pauvres…

Sa grande mère et son grand père, ont répondu aussi à la quête de Marcelin :
– Nous croyons que le Christ a le goût de la santé, il a guéri pas mal des gens : des boiteux, des aveugles, des possédés,  des muets…

Il y avait aussi des pèlerins qui traversaient la ville, et il ose leur poser la question. Ils ont répondu :
– Nous croyons que Jésus a le goût de l’écoute, de la force, du courage, du rêve…

Pendant deux semaines, Marcelin a pu interviewer pas mal des personnes,  et a chaque fois il y avait une réponse différente : le goût de la patience, de la paix, de la liberté, de la joie, de la tranquillité, de la générosité, du pardon… Il avait la tête bien remplie mais il se disait : – Vraiment, il doit avoir un goût affreux, avec toutes ses saveurs… !

Néanmoins sa curiosité ne désemplie pas et il décide d’aller voir à nouveau son grand-père, la veille du grand jour. Et son grand-père, avec la patience d’un homme de foi, explique à son petit :
– Mon cher Marcelin, le problème n’est pas la saveur de ce morceaux de pain que tu vas recevoir, mais la saveur avec laquelle tu vas continuer ta vie. Tout ce que les gens t’on dit c’est vrai, le Christ a toutes ses saveurs, mais demain quand tu entendras dire, « Faites ceci en mémoire de moi », c’est précisément devenir ou au moins essayer, de devenir comme le Christ Jésus : généreux, libre, heureux, patient… Nous sommes invité à devenir, ce que nous recevons, disait un saint… Mon petit, quand tu seras devant ce corps du Christ, tu ne vas pas simplement recevoir un morceau de pain, mais toute une vie… C’est le Christ lui même qui vient rejoindre ta vie. Il se met entre tes mains, dans la confiance, et avec la certitude que toi, tu auras toutes ses saveurs et que ta vie sera pleine de goût.

Et Marcelin a eu sa fête, et il avait sur le visage un grand sourire et ce jour là, il a fini par comprendre que le Christ est devenu son meilleur ami. !

Extrait d’une homélie du Père Alexis Cerquera

Et Marcelin a eu sa fête, et il avait sur le visage un grand sourire et ce jour là, il a fini par comprendre que le Christ est devenu son meilleur ami. !