L’autel, lieu de célébration

L’autel, lieu de célébration

L’aménagement des lieux de culte est réalisé avec du mobilier qui se distingue peu du mobilier usuel, et avec du mobilier prévu spécifiquement pour le culte et qui utilise des signes reconnaissables. C’est le cas de l’autel, lieu de célébration.

Tout en précisant que « le culte “en esprit et en vérité” (Jn 4, 24) de la Nouvelle Alliance n’est pas lié à un lieu exclusif », le Catéchisme de l’Église catholique (CEC) déclare que « dans sa condition terrestre, l’Église a besoin de lieux où la communauté puisse se rassembler : nos églises visibles, lieux saints, images de la Cité sainte, la Jérusalem céleste vers laquelle nous cheminons en pèlerins » (CEC 1198).

Le Christ, mort et ressuscité pour notre salut, vivant et présent dans notre aujourd’hui, est la Tête de l’Église, et tous les baptisés sont tournés vers lui. La disposition des églises et les actions liturgiques le signifient : l’autel, symbole du Christ présent au milieu de l’assemblée, est au centre de l’église et tous les fidèles sont tournés vers lui pendant la célébration de la messe.

La procession d’entrée traverse le peuple rassemblé depuis le fond de l’église jusqu’à l’autel que les prêtres et les diacres saluent par une inclination profonde. Puis ils le vénèrent par un baiser, un geste de vénération réservé à une personne, la personne du Christ vivant et présent.

L’autel est le centre de toute la liturgie eucharistique

« L’autel, autour duquel l’Église est rassemblée dans la célébration de l’Eucharistie, représente les deux aspects d’un même mystère : l’autel du sacrifice et la table du Seigneur […] Il est le symbole du Christ Lui-même, présent au milieu de l’assemblée de ces fidèles, à la fois comme la victime offerte pour notre réconciliation et comme aliment céleste qui se donne à nous » (CEC 1383). Pendant la préparation des dons, l’attention converge vers le pain et le vin qui vont devenir Corps et Sang du Christ. Les offrandes sont remises au prêtre qui les dépose sur l’autel. L’assemblée se lève pour la prière sur les offrandes dans laquelle on demande à Dieu qu’il regarde avec bienveillance les dons présentés par son Église afin qu’elle soit par eux unie à son Fils : « Pour te servir, Seigneur, nous déposons nos offrandes sur ton autel : accueille les avec indulgence, pour qu’elles deviennent le sacrement de notre salut » (prière sur les offrandes du Temps ordinaire).

Pendant la prière eucharistique, l’autel est le lieu de l’action eucharistique, la parole est action : « Par les paroles et les actions du Christ s’accomplit le sacrifice que le Christ lui-même a institué à la dernière Cène lorsqu’il offrit son Corps et son Sang sous les espèces du pain et du vin, les donna à manger et à boire aux apôtres et leur laissa l’ordre de perpétuer ce mystère » (PGMR 79). La fraction du pain manifeste le partage et la communion au même Corps du Christ. L’autel est encore signe de la présence du Christ : les ministres de la communion le quittent pour aller porter la communion à l’assemblée. Ce qui a été apporté de l’assemblée à l’autel revient, consacré, vers l’assemblée.

 

Isabelle BERTRAND LEGROS

« Nous te supplions, Seigneur : que cet autel soit la table du Seigneur où ton peuple viendra refaire ses forces, … qu’il soit pour nous le symbole du Christ, … qu’il soit la table de fête où mes convives afflueront dans la joie, … qu’il soit un lieu de paix et de profonde communion avec toi, … qu’il soit source d’unité pour l’Église et source d’union entre les frères, … qu’il soit source de notre louange et de notre action de grâce » (prière de dédicace d’un autel).

Des autels nouvellement consacrés dans notre diocèse

Au cours des mois de novembre et décembre derniers, deux autels ont été consacrés dans notre diocèse : l’autel de la chapelle de la clinique Victor Pauchet et l’autel de la chapelle Sainte Teresa de Calcutta et Madeleine Delbrel (rue Creton) à Amiens